Chaque chapitre de cet ouvrage nous fait revivre une page de l’histoire des sports d’hiver, de l’Antiquité à nos jours, et des Jeux olympiques d’hiver.
En rappelant le contexte historique, en mettant l’accent sur les victoires ou les records légendaires, mais aussi en précisant les enjeux des compétitions, le bonheur ou le désarroi des athlètes, Éric Monnin décrit chaque olympiade dans toute sa richesse humaine et sportive.
Abondamment illustré de documents d’archives du Comité international olympique, riche d’informations sur les participants et les résultats de toutes les olympiades, De Chamonix à Sotchi - Un siècle d’olympisme en hiver est un portrait vivant, par l’image et le texte, d’un siècle d’olympisme.
L'ouvrage d’Éric Monnin éclaire le cheminement historique qui a fait des Jeux olympiques d’hiver une rencontre exceptionnelle entre les athlètes du monde entier.
Association des géographes de Franche-Comté organise son 7ème Café-Géo à la Péniche le D'Calé, le mardi 3 décembre à 18h.
Syrie, Assad ou le chaos ? Fabrice Balanche est Maître de Conférences à l'Université Lyon 2 et directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l'Orient. Agrégé et docteur en Géographie, il fait un premier séjour au Moyen-Orient en 1990.
LIVRES : ISABELLE FEUERSTOSS / La Syrie et la France / Enjeux géopolitiques et diplomatiques / L'Harmattan
Quel état ? Pour quelle Palestine ? ouvrage collectif avec Jacques Fontaine - L'Harmattan
La révolution Sécuritaire ( 1976 à 2012 ) Par Nicolas BourgoinEditionsChamps sociales
Après Deux premiers ministres Ouvrages consacrés au suicide en prison (1) et à juin conférence critique des Statistiques du crime et de Leur instrumentalisation ( 2), Nicolas Bourgoin (3) livre Nous ici non Travail de Recherche Qui s'inscrit DANS LA CONTINUITÉ DE CES travaux préparatoires Tout en franchissant non palier Supplémentaire. Il nous présente ICI UNE APPROCHE Globale portants Sur Les differentes dimensions des Politiques sécuritaires, DEPUIS Leur conception Jusqu'a Leur demande en passant par Les Processus médiatico-Politiques Qui Ont, à la foie, permission Leur Succès et Leur légitimation.
Nicolas Bourgoin est l’auteur d’un nouvel ouvrage paru le 17 février 2013 : La Révolution Sécuritaire (1976-2012) aux éditions Champ Social. Cet ouvrage est disponible à la vente en librairie et surInternet.
Nicolas Bourgoin est démographe, maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, membre du Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Franche-Comté (LASA-UFC). Il est l’auteur de deux ouvrages : Le suicide en prison (Paris, L’Harmattan, 1994) et Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (Paris, L’Harmattan, 2008).
Sélections livres: Le citoyen de verre, la surveillance et l'exposition Entre Wolfgang Sofsky Éditions de L'Herne, 2011 / Laurent Bonelli La France a peur - histoire de l'insécurité - La Découverte / Déviances et déviants DANS Notre société intolérante Jacques Ellul Iérés /
Jeudi 19 janvier 2012 à 20h30à la Librairie Les Sandales d’Empédocle, Grande rue
Rencontre avec François Debluë
Les Poètes du jeudi sont organisés par l’Université Ouverte, en partenariat avec le Centre Jacques-Petit, le Centre régional du Livre deFranche-Comté, la librairie Les Sandales d’Empédocle, la médiathèque Pierre Bayle et la ville de Besançon.
Résumé: l'ouvrage s'attache aux différents concepts et réalités liés au théâtre politique hier et aujourd'hui dans le monde et cherche à montrer l'aspect non dogmatique d'un théâtre ouvert aux problématiques artistiques et anthropologiques contemporaines. Dénommé « théâtre militant », «théâtre ethnique », « théâtre populaire », la richesse du théâtre politique vient de l'entrelacement des différents concepts qui permet son actuel renouvellement tout en s'ancrant dans une démarche de création contemporaine qui dépasse les formes de son engagement. Ainsi, en faisant appel à des expériences brésiliennes, irakiennes, nord-américaines, anglaises, portugaises, françaises, italiennes, algériennes, mexicaines, allemandes, grecques antiques ou encore d'Afrique noire francopho [...]
PublicL'ouvrage s'adresse à des étudiants et des chercheurs, à la fois dans le domaine de la littérature, des Arts du Spectacle, des Arts Plastiques (autour de la performance), de l'Anthropologie et des Sciences Politiques. Son aspect multimédia, grâce au DVD, apporte un aspect plus concret qui rend le contenu [...]Auteur(s)Christine Douxami est anthropologue rattaché au Centre d'Études africaines (EHESS-IRD) et chercheur associé au Centre Jacques Petit à l'université de Franche-Comté où elle est maître de conférences en Arts du spectacle.
Almudena Sanahuja
L'adolescente face à l'obésité
Traitement et accompagnement durant l'amaigrissement
ÉditeurPresses universitaires de Franche-Comté-Almudena Sanahuja est lauréate du Prix Jeune Docteur de l'UFC (session 2010). L'auteur présente des travaux innovants dans le décryptage clinique et propose une solution thérapeutique de lutte contre l'obésité. Durant leur processus d'amaigrissement, des adolescentes bénéficient d’une approche privilégiant le ressenti du corps par l’écoute des sensations physiques et corporelles et par un enveloppement psychologique. L’image de soi est « redéfinie » en travaillant sur la représentation changeante du corps du sujet, avec une intervention pluridisciplinaire. L’accompagnement aide les jeunes filles à se sentir mieux dans leur peau, facilitant ainsi leur intégration sociale et leur stabilisation pondérale. En reliant les troubles alimentaires à la problématique de l’image du corps l’auteur évite de rester dans les recommandations classiques de la restriction alimentaire.
Appartenances - Partir. Partager. Demeurer. Édité par Juan Matas, Gilbert VincentPresse Universitaire de Strasbourg
Parler d'appartenance, c’est rappeler qu’une société ne se définit pas seulement par ses frontières et ses membres, mais aussi par le sentiment d’« en être » et l’idée qu’un « nous » puisse y prendre vie. Ne pas pouvoir en être, alors qu’on le souhaite, c’est ne pas avoir part à des biens de base supposés communs, y compris symboliques, et se trouver empêché de participer à la préparation des décisions engageant la collectivité.
L’appartenance est donc largement affaire de droits sociaux et politiques, et de pratiques symboliques mettant en œuvre la solidarité et la confiance — ce qui fait apparemment défaut aux dispositions actuelles d’« accueil » des étrangers.
Armelle Mabon Enseignante-chercheur à l'Université Bretagne Sud
l'histoire méconnue des prisonniers de guerre "indigènes"
Jeudi 26 mai 2011 - 18h30
Salle Courbet, 6 rue Mégevand
Conférence, débat et table de presse
Après la défaite de 1940, près de 70 000 prisonniers coloniaux de toutes origines sont détenus dans des Frontstalags en France. À partir de 1943, le IIIe Reich a besoin de tous ses soldats sur le front de l’Est et exige de Vichy que des soldats métropolitains gardent leurs propres troupes ; une situation aussi absurde qu’infamante que des officiers et sous-officiers accepteront pourtant. Dans le même temps, d’autres Français habitant à proximité des camps organiseront des filières d’évasion pour ces soldats coloniaux. Solidarité des uns, compromissions honteuses des autres... la situation singulière des prisonniers coloniaux illustre parfaitement l’extraordinaire dualité de la période. En 1939, près d’un dixième des cinq millions de soldats français venait des colonies dont 340 000 Nord-Africains, majoritairement Algériens. De cette armée déconfite, les Allemands, tout à l’idéologie de la race blanche supérieure, refusèrent que «leurs» prisonniers «indigènes» ne viennent contaminer l’Allemagne aryenne. C’est ainsi que les autorités pétainistes créèrent dans des conditions souvent infrahumaines des « frontstalags » dans tout le pays occupé. En novembre 1940, on comptait 57 camps pour 80 000 « indigènes ». Certains, s’évadant, rejoignirent les maquis de la Résistance française. L’universitaire Armelle Mabon ne se contente pas de dire les éléments de cette situation oubliée, mais sous-tend dans le détail les relents racistes de la politique vichyste.
El Watan (Algérie) du 8 février 2010
Cette manifestation est organisée par l’association « A la rencontre de Germaine Tillion ».
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR
Un conflit est ouvert à propos de la liberté de circuler et de la possibilité pour chacun de trouver une place dans un monde commun. Arrêtées par les murs et les législations protectionnistes des Etats-nations, des millions de personnes ne trouvent plus le lieu d'arrivée de leur voyage, et n'ont pas non plus d'autres ailleurs où aller pour se protéger, se reconstruire, revivre. Dans cet exil intérieur, de nouveaux lieux, " hétérotopiques ", apparaissent, se développent et se fixent, et avec eux une nouvelle conception de l'étranger, celle de l'indésirable au monde. La frontière, le camp, la jungle ou le ghetto dessinent cette nouvelle topographie de l'étranger : un couloir des exilés se forme, ou règnent l'exception, l'exclusion et l'extraterritorialité, mais où parfois des transformations sociales ont lieu, où la marge devient refuge, à nouveau habitable et même vivable. Sur le chaos du présent s'inventent des mondes à venir... Face aux politiques de la peur et de l'enfermement, l'anthropologue Michel Agier défend une cosmopolite de l'hospitalité, seule à même de fonder une " anthropologie monde ", qu'il conçoit comme une pensée des rencontres et des reconnaissances de l'autre, "avec le monde commun en tête ".
Brieg Capitaine-Doctorant en sociologie au Centre d'Analyse et d'Intervention Sociologiques de l'EHESS." Le couloir des exilésest avant tout un essai engagé car si l'anthropologie fait l'objet d'attaques ou de railleries incessantes quant à sa capacité à penser le monde contemporain autrement qu'en terme d'effondrement, Michel Agier remet ici les « pendules à l'heure ». D'un point de vue épistémologique d'abord, en adoptant une posture de décentrement et d'empathie, caractéristiques de la discipline, il rappelle en quoi l'étranger et l'identité ne sont que des « fictions » normatives. Cette mise au point faite, se pose alors une question politique qui s'énonce au regard de ce que l'auteur nomme la « mondialisation partielle » caractérisée par un double processus : l'effondrement des frontières, leur remplacement par des murs et la construction de mondes nouveaux à l'intérieur de ces couloirs de l'exil. Comment, à partir de cette situation et du point de vue anthropologique, construire « un monde commun1 » ?Suite..
Il n'y a pas un racisme, mais des racismes. Anciens et toujours actuels, ils ne cessent de s'actualiser. Parce que certains tabous ont sauté, le racisme s'autorise même à revêtir les figures du bien-pensant et de la nécessité. La gestion des places et des espaces - du scolaire aux espaces dits publics - obéit à des règles racialisantes ; ce processus de catégorisation tendant à légitimer une dynamique dangereuse. Les tensions communautaires, les modalités de gestion politique du racisme " classique " ne doivent pas masquer que la diffusion de la pensée racialisante est plus profonde, plus rampante, plus ambivalente. Ici, quelques tentatives pour démonter ces processus de " racialisations ", pour déshabiller un racisme parfois " normalisé " tant ses formes sont ordinaires, tant le racisme peut paraître finalement banal.
Jeanne Lamaison -Etudiante en master 2 recherche « Socio-anthropologie du monde contemporain » à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense " Comment, en démocratie, des formes de racismes et de discriminations peuvent-elles subsister ? Le numéro de la revueLe Sociographe, consacré aux formes de « racismes ordinaires » en France, présente une analyse originale du racisme et des discriminations en tant que processus sociaux souvent indirects et dissimulés. Ces processus sont décrits comme résultants d’une part de l’héritage de l’imaginaire colonial, et d’autre part du cadre du système universaliste français. Ce dernier exclut le principe de différenciation, l’égalité républicaine reposant sur la non-reconnaissance de distinctions entre les citoyens1. Dès lors s’ensuit une incompatibilité entre le modèle républicain et la prise en compte de certaines formes de discriminations des minorités ethniques. Les discriminations « ordinaires » présentées dans ce numéro sont donc principalement abordées à travers les thématiques du déni de reconnaissance des minorités2et les formes de « ségrégations » par l’espace, causes de discriminations indirectes dont la réalité empirique est occultée au sein de l’idéologie républicaine. Dès lors, des perspectives de « luttes pour la reconnaissance »3peuvent engendrer des formes de replis identitaires pouvant provoquer une exacerbation des tensions interethniques déjà existantes ; bien que ce type d’hypothèse sur les « ambiguïtés de l’antiracisme » soit intelligemment critiqué par l’article d’Emmanuel Jovelin. "Suite....
Michel Forsé, Olivier Galland (dir.), Les Français face aux inégalités et à la justice sociale, Armand Colin, coll. « Sociétales », 2011, 288 p., EAN : 9782200259181.
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR
Il ne manque pas de Cassandres pour l'annoncer, le « vivre ensemble » ne saurait plus résister bien longtemps à la rancoeur provoquée par la croissance des privilèges d'un tout petit nombre, le déclassement des couches moyennes, la montée de la grande pauvreté Il ne manque pas non plus de moralistes pour déplorer l'égoïsme généralisé, l'individualisme roi, les corporatismes, les logiques de castes, l'oubli des idéaux républicains ou la perte de civisme. Il peut y avoir du vrai dans tout cela, mais la vérité de notre société n'est pas là et les Français n'ont pas basculé d'un bloc dans le désespoir social ou le cynisme désabusé. Leurs appréciations restent étonnamment fines et équilibrées, ouvertes à des solutions raisonnables plutôt que démagogiques. C'est ce qui ressort manifestement de cette grande enquête, récemment réalisée, sur la perception qu'ont les Français des différents types d'inégalités et sur leurs sentiments à l'égard de la justice sociale. Que rejettent-ils absolument, que tolèrent-ils, vers quels aménagements ou compromis tendent-ils ? Ce livre dresse le portrait moral d'un peuple pour lequel la triade républicaine "liberté, égalité, fraternité" garde toute sa valeur, pourvu qu'on sache la décliner avec les nuances et la sagesse qui conviennent.
Proposition d'une chronique par EricKeslassy -Sociologue et enseignant (Sciences Po Lille).
Or, aujourd’hui, tout paraît indiquer que les inégalités ne cessent de se creuser : la classe moyenne serait à la dérive, l’émergence puis le maintien d’une pauvreté de masse, des privilégiés peu nombreux parviennent à concentrer toujours plus de richesses etc. Mais qu’en pensent réellement les Français ? Sont-ils tombés dans le « désespoir social ou le cynisme désabusé ? Ce sont ces questions qui guident l’ambitieuse enquête sociologique menée par Michel Forsé et Olivier Galland en septembre et octobre 2009 auprès d’un échantillon de 1711 individus représentatifs par quota de la population de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. Il s’agit de la première étude systématique permettant de mesurer la perception de la société française sur cette thématique si fondamentale.Suite....
Le contrat sexuel -Carole Pateman La Découverte, coll. « textes à l'appui », 2010, 332 p., EAN : 9782707164292.
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR
Par quel étrange paradoxe le contrat social, censé instituer la liberté et l'égalité civiles, a-t-il maintenu les femmes dans un état de subordination ? Pourquoi, dans le nouvel ordre social, celles-ci n'ont-elles pas accédé, en même temps que les hommes, à la condition d'« individus » émancipés ? Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage de référence enfin traduit en français, que le passage de l'ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la fin du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l'envers refoulé du contrat social : le « contrat sexuel », qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes. Il s'agit là moins d'exploitation que de subordination, comme le démontre l'auteure en analysant le contrat de mariage, mais aussi l'ensemble des contrats qui touchent à la propriété de la personne, de la prostitution à la maternité de substitution, jusqu'à l'esclavage et au salariat. Ainsi s'engage, à partir du féminisme, une critique de la philosophie politique libérale dans son principe même : pour Carole Pateman, un ordre social libre ne peut en aucun cas être de type contractuel.
proposition d'une chronique parDamien Simonin, Doctorant en sociologie à l'Ens de Lyon, membre du Centre Max Weber, équipe "Dispositions, Pouvoirs, Cultures, Socialisations", allocataire ANRS
" Le Contrat sexuelde Carole Pateman, publié en 1988 aux États-Unis, est disponible depuis peu en français dans une traduction de Charlotte Nordmann, accompagnée d'une préface de Geneviève Fraisse et d'une postface d'Éric Fassin. Au croisement de la théorie politique et de la critique féministe, l'auteure propose une relecture des théories classiques du contrat social à partir d'une proposition simple : « le contrat originel est un pacte indissociablement sexuel et social, mais l'histoire du contrat sexuel a été refoulée » (p. 21). Cette approche doit ainsi permettre de « mettre en lumière la structure actuelle d'institutions sociales majeures » dans les sociétés contractualistes patriarcales (p. 25)." Suite....
EMISSION Jeudi 13 Janvier 2011
entrevue avec Sylvie Bépoix pour parler de son livre :
"Pour les plus anciens d’entre nous – et pour eux seuls désormais – le
terme de banlieue a gardé un parfum de ruralité et peut évoquer des souvenirs d’exploration adolescente, à pied ou en vélo, dans les limites mêmes de la commune urbaine, d’un espace mixte, fait de jardins, de pièces
de terre maraîchères ou viticoles, de vergers, de fermes à la fois proches – on y allait chercher le lait dans les fameux bidons de zinc – et étrangères, entre la proximité de la ville dense et l’horizon de la forêt… La leçon
d’étymologie d’un instituteur érudit et amoureux de l’histoire des mots de
la langue avait dit l’origine médiévale – « moyenâgeuse » disait-on plus
communément à l’époque – et le sens du terme, qui fleurait bon la désuétude de l’Ancien Régime et d’un monde que nous étions en train de perdre."
Nadir Dendoune, journaliste issu du 93, s'introduit dans un groupe professionnel pour s'attaquer à l'ascension de l'Everest : 8.848 mètres, le toit du monde, un sommet réservé aux alpinistes expérimentés que le "tocard" de l'Ile-Saint-Denis atteindra au risque d'y perdre la vie.
Nadir Dendoune, journaliste 37 ans, "le tocard "de Saint-Denis, est le fils de Mohand Dendoune, 82 ans, arrivé d'Algérie à Saint-Ouen en Janvier 1950, et de Bekka Messaouda, 74 ans, venue avec ses trois sœurs à l'Ile-Saint-Denis, en1960, pour rejoindre son mari. Après un tour du monde en vélo pour la lutte contre le Sida, après avoir été bouclier humain en Irak et enfin après avoir réussi son concours de journaliste indépendant, Nadir s'attaque au toit du monde, l'Everest (8.848 mètres), en intégrant un groupe de professionnels et en faisant croire à l'organisateur qu'il avait gravi le Mont-Blanc et le Kilimandjaro. Que du pipeau tout ça ! Pourtant, de retour, quand il va raconter son histoire et sa performance, personne ne voudra le croire ! Il raconte ce récit édifiant dans un livre paru aux éditions Jean-Claude Lattès, "Un tocard sur le toit du monde". Dans cet entretien, il nous explique ce qui a motivé cet exploit.
Tu penses à quoi, Papy ? Plaisirs et tracas d’un grand-père d’aujourd’hui.
éditions L’Harmattan, 146 p., 13,30 €
Jean-Claude Amblard, moderne septuagénaire, veut bien être grand-père, mais ne veut pas être un papy. À travers de petites scènes de la vie quotidienne d’aujourd’hui et d’autrefois, ordinateur, iPod, 4 cv Renault, bains-douches, produits cosmétiques en tous genres, douleurs et analyses de sang, musiques actuelles et chansons de naguère sont passés au crible du regard aiguisé de ce doyen d’une famille recomposée. On suit avec amusement sa quête d’un yaourt au supermarché, on est ému avec lui à l’évocation d’une orange américaine qui vole dans le ciel de juin 44 et on rit presque en connivence des critiques de ses petits-enfants face à sa résistance au téléphone portable et aux tics de notre époque. Une série de petits textes souvent drôles, qui donnent à chaque fois le point de vue du Papy et celui du monde qui l’entoure.L’opinion de Jean-Marie Barnaud : « Il y a tout, là, dans ce livre, de ce qu'on pourrait se souhaiter de meilleur, à soi et aux autres, et y compris une sagesse à l'antique, je veux dire de celles qui sont à la fois acceptation du temps, amour de la vie, et en même temps distance d'humour, très belle pudeur... et puis aussi cruauté implicite et objective, qui ne s'en laisse pas compter, et qui révèle la distance irréductible qu'il y a en chacun de nous entre les autres et soi : les autres les plus proches, leur apparente insouciance, leurs adhésions aux "valeurs" du temps, qui parfois heurtent (et, chez les plus étrangers, leur fascination pour les modes) : celle des petits enfants par exemple, qui tranchent de tout sans malice ni méchanceté, mais qui tranchent, et qui par la même vous excluent de leur monde. »
Migrations et transformations des paysages religieux
(Stefania Capone et Sophie Bava)(à paraitre) Presses de Sciences Po
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FASCISME, RELIGION POLITIQUE ET RELIGION DE LA POLITIQUE- ANTISÉMITISME ET SITUATION COLONIALE PENDANT L'ENTRE-DEUX-GUERRES EN ALGÉRIE
En Europe, aujourd'hui, les femmes ont investi presque tous les lieux de décision et de pouvoir. Elles sont également en passe de devenir majoritaires dans la plupart des professions à haut niveau de diplôme. Pourtant, on oublie trop qu'il leur a fallu un siècle et demi pour y parvenir - cent cinquante ans de luttes contre les préjugés, les interdits, la dissuasion, les "plafonds de verre", cent cinquante ans pour que s'impose enfin l'idée que les femmes sont aptes à exercer des métiers où l'autorité morale, technique, scientifique est requise.C'est l'histoire de ces résistances à l'égalité entre les sexes, examinées sous l'angle des professions et des décisions que les hommes se réservaient - ou plutôt des longs refus à y admettre les femmes -, que ce livre novateur met en perspective à l'échelle européenne et sur la longue durée. Au passage, on saisira mieux pourquoi le partage du travail familial et domestique, au coeur des débats actuels et des évolutions à venir, est le pendant du partage de l'autorité et des savoirs.Sylvie Schweitzer, historienne, spécialiste de l'histoire contemporaine du travail, est professeur à l'université Lyon-II.
Journée Médias Régionaux et Luttes contres les discriminations
Mercredi 8 Décembre 2010 9h-23h
Petit Kursaal - Besançon
Organisation RADIO CAMPUS Des exemples de discrimination dans les médias? Moi, Mustapha Kessous, journaliste au "Monde" et victime du racisme
Cardon, La démocratie internetLes femmes journalistes victimes de discriminationCornu, Les médias ont-ils trop de pouvoir ?Belpoliti, Le corps du chefBelmessous, Opération banlieuesSalmon, StorytellingTodd, après la démocratiejournaliste Award "Pour la diversité.
Contre la discrimination" Cérémonie de remise européen et le lancement de l'édition 2010Debras, Lectrices au quotidienWeil, Liberté, égalité, discrimination
Les 37 000 journalistes français traversent, eux aussi, une crise historique. Elle pourrait être comparable dans son intensité au processus de destruction créatrice des années 1920. La redéfinition du journalisme, de ses produits, des ses pratiques, de ses formations, de ses conditions d'accès, de son économie... est en cours. Car au-delà des seuls journalistes bénéficiaires du sésame de la carte de presse, ce sont bel et bien les frontières qui reculent et les hiérarchies du champ de l'information qui se transforment en profondeur. La redéfinition de l'excellence et de la valeur professionnelle est l'enjeu d'une lutte entre l'ancien et le nouveau, entre marchands et déontologues, logiques de maximisation des audiences utiles et logiques d'offre, entre généralistes et spécialistes, entre privé et public, entre télécommunication et information, etc. Les études de cas présentées dans ce numéro permettent de mieux rendre compte des mutations de la profession journalistique qui exercent leurs effets sur les univers médiatisés et, au-delà sur la démocratie. Et, ce sont encore les médias dit « alternatifs » qui se redéfinissent eux-mêmes, jusqu'en Afrique, avec l'internationalisation des valeurs, formations, produits journalistiques via les financements occidentaux des démocraties du Sud.
Aujourd'hui, la diversité est au centre de bien des débats et controverses dès lors qu'il s'agit de penser le «vivre ensemble» et de définir les valeurs sur lesquelles doit reposer notre société démocratique et républicaine.
La diversité concerne de multiples champs sociaux, comme l'école, la famille, la ville, l'armée, l'immigration et la politique, et de nombreuses dimensions, comme la culture, les identités sexuelles et ethniques ou la religion. Elle mobilise donc des acteurs multiples, chercheurs - sociologues, historiens, spécialistes des sciences de l'éducation... -, opérateurs de la ville - urbanistes, élus... -, ou encore praticiens de la vie sociale - éducateurs, psychologues...
Interroger la diversité, c'est donc interroger l'avenir même de notre société tout entiè
DES LOISIRS ET DES BANLIEUES Enquête sur l'occupation du temps libre dans les quartiers populaires Gilles Vieille Marchiset
Les quartiers populaires sont souvent associés aux violences et aux ghettos. Cependant les habitants y construisent des vies de loisirs riches et singulières. Cet ouvrage propose, à partir de plusieurs enquêtes, de faire état des modalités récréatives, culturelles et sportives, d'occupation des temps libres. Il analyse les degrés de structuration et de relégation, d'intégration et d'exclusion dans les activités de loisir.
Comment penser la France d'aujourd'hui sans verser dans la nostalgie à l'égard de sa mythique grandeur passée, et comment construire un nouveau « vivre ensemble » ? De quelle manière sortir des pièges de l'identité nationale et des fantasmes sur les dangers de l'immigration ? Comment penser les relations de la France dans le monde postcolonial, alors que le continent africain fête les cinquante ans d'indépendance des anciennes colonies françaises, que les territoires des outre-mers réclament de nouveaux rôles dans la République et que de nouveaux centres et périphéries émergent ? Prolongeant le tableau dressé en 2005 dans La Fracture coloniale (également paru à La Découverte), les auteurs de ce livre apportent un éclairage original sur les courant encore mal connus en France des post-colonial et subaltern studies. Ils tentent de comprendre pourquoi ces courants engagent tant d'oppositions et de fantasmes et examinent la société française à l'épreuve des perspectives postcoloniales. Avec les contributions de spécialistes de tous horizons, internationalement reconnus, cet ouvrage constitue à la fois, une somme et une ouverture. Il analyse les mille facettes des effets contemporains de la période coloniale et incite à repenser la mondialisation, ainsi que la place des diasporas. Il s'attache à une critique des discriminations et des frontières politiques, interroge les enjeux culturels et les relations intercommunautaires, explique les conflits de mémoire, questionne les crises urbaines et explore les mouvements mobilisant les territoires des outre-mers. Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l'armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour l'Allemagne, les prisonniers coloniaux et nord-africains prennent le chemin des frontstalags répartis dans la France occupée. En avril 1941, près de 70 000 hommes sont internés dans vingt-deux frontstalags. Ces prisonniers nouent des contacts singuliers tant avec l'occupant qu'avec la population locale qui les réconforte, voire les aide à gagner les maquis ou la zone Sud. Lorsqu'en janvier 1943 le gouvernement de Vichy accepte de remplacer les sentinelles allemandes par des cadres français, ils se sentent trahis. À la Libération, leur retour en terre natale, parfois très tardif, s'accompagne de nombreux incidents dont celui, particulièrement grave et meurtrier, survenu à Thiaroye, près de Dakar, en décembre 1944 ? l'armée française fait trente-cinq morts et autant de blessés parmi les « tirailleurs sénégalais », sous prétexte qu'ils se sont mutinés pour obtenir leurs droits d'anciens prisonniers de guerre. Il fallait révéler cette histoire occultée. Armelle Mabon a découvert le destin de ces hommes grâce aux archives d'une ancienne assistante sociale du service social colonial de Bordeaux. Une dizaine d'années durant, elle a étudié les archives publiques et privées, recueilli de nombreux témoignages inédits, faisant le choix d'évoquer la captivité de tous les ressortissants de l'empire. Cet ouvrage donne la mesure de l'injustice, du déni d'égalité et du mépris dont s'est rendu coupable l'État, durant l'Occupation, mais aussi par la suite. Un sujet d'une douloureuse actualité.
En donnant la parole aux tirailleurs, Radio France Internationale et ses partenaires souhaitent rendre hommage à ces acteurs peu reconnus de l’histoire, et contribuer à la constitution d’un fonds d’archives sonores sur une période cruciale.” Thierry PERRET
La pratique de T.Ferradji montre, s'il en était besoin, que les troubles psychiques des migrants nécessitent un protocole de soins spécifique mené par des praticiens avertis. Tout émigré a l'obligation de réussite vis-à-vis des siens et doit revenir la leur montrer. Il ne peut avouer son échec, ni dans son pays, ni en France. La souffrance morale qu'il doit taire se transcrit alors en symptômes psychosomatiques. Soigner un migrant, c'est d'abord lui permettre de nommer son mal être dans sa langue, avec ses croyances : c'est déjà l'apaiser. Le praticien amène ensuite peu à peu les patients à se prendre en charge, à clarifier leur objectif de migration, afin d'éviter à leurs enfants toute confusion identitaire.
T.Ferradji éclaire l'approche culturelle du soin: au CHU Avicenne, un groupe accueille l'émigré, l'entoure de bienveillance empathique et l'écoute dans son mode d'expression propre: car ils savent que la notion de "normalité" varie selon les contextes culturels. Loin d'eux la hâte de diagnostiquer et prescrire. L'altérité et l'humanisme de ce récit donneraient à réfléchir à bien des personnels hospitaliers et éducatifs de l'Hexagone.
Avec TAÏEB FERRADJI
Ces exils que je soigne- La migration d'un enfant de Kabylie
Editions de l'Atelier pour parler de la revue :
Dominique JACQUES-JOUVENOT, professeur de sociologie à l’université de Franche-Comté et Jean-Jacques LAPLANTE, Directeur de la santé à la MSA, ont présenté leur livre « les Maux de la Terre », au lycée agricole de Dannemarie sur Crête (25), le 26 mai dernier.Au travers des témoignages d’hommes et de femmes, recueillis par les auteurs durant leur carrière, et de données statistiques professionnelles, les auteurs ont voulu porter leur attention sur les maux de la terre (stress, maladies, accidents, suicides…), un aspect mal connu d’un milieu passionnant, celui du travail de la terre.Après un rappel sur l’histoire et les grandes étapes de la santé au travail en agriculture, les auteurs posent la question : « le bonheur est-il dans le pré ? ». En effet, l’idée commune qui consiste à penser que la campagne est un espace sain dans lequel les conditions de travail ne peuvent être que plaisantes, avec des travailleurs en bonne santé est fortement remise en cause par de nombreuses études réalisées au cours des dix dernières années.L’étude et l’analyse du risque professionnel des femmes en agriculture révèlent que ces dernières ne sont pas épargnées et développent des maladies spécifiques selon les secteurs d’activité.La dernière partie de l’ouvrage « santé et pauvreté », montre que l’inégalité économique entraîne une inégalité de santé et en agriculture, la pauvreté concerne aussi bien les agriculteurs que les salariés agricoles.
Jeannette GROS, qui a signé la préface de cet ouvrage, a félicité les auteurs pour l’écriture d’une page d’histoire sur la santé au travail et la prévention des accidents en agriculture.
"Des Murs entre les Hommes"
Alexandra Novosseloff et Frank Neisse
Edition La Documentation Française
Rencontre avec Julia Stander
Allemande originaire de l'Est
"le Mur" la chute ! Lectrice DAAD à l' Université de Franche-Comté
« Margot Jadhe, 29 ans, a un parcours universitaire étoffé : entre DUT de gestion, maîtrise d'Ethnologie et master de communication, voilà qui pourrait donner une plus-value à un CV. Et pourtant, après un tas de petits boulots (serveuse, caissière, enquêteur de rue - liste non-exhaustive -) et 6 mois de chômage, le CDI tant espéré est arrivé par un poste de secrétaire.
Son livre commence par un petit état des lieux et lance quelques piques bien senties sur nos réactions face aux jeunes qu'on dit surdiplômés. Entre « On a un diplôme et y'a rien au bout » (p. 9), « Tu voles la place à quelqu'un » (p. 12) ou « votre diplôme constitue un handicap » (p. 14), le tableau est dressé.
Sombre ce tableau ? Évidemment, mais cette jeunesse poussée à l'université puis lâchée dans la jungle professionnelle sans qualification applicable en entreprise est une réalité.
Le suicide chez les jeunes Autochtones et l'effondrement de la continuité personnelle et culturelle
Pourquoi tant de jeunes se suicident-ils ? Pourquoi ce problème est-il si dramatique chez les Autochtones du Canada ? Cet ouvrage original propose une interprétation unifiée des manifestations individuelles et collectives du suicide chez les jeunes Autochtones. S’inscrivant dans les études développementales et adoptant une approche transculturelle, il propose d’aborder cette importante question à partir de la notion de continuité, personnelle et culturelle. Les auteurs montrent que les jeunes, autochtones comme non autochtones, qui sont particulièrement à risque sont ceux qui ne parviennent pas à faire le pont entre leur passé et leur avenir, bref à faire sens de la continuité de leur personne dans le temps. Semblablement, les communautés autochtones chez qui le suicide jeune est à peu près inexistant sont précisément celles qui, collectivement, prennent des mesures pour se maintenir dans le temps en tant que communautés. Profond et simple tout à la fois, cet ouvrage rejoindra aussi bien le spécialiste des sciences humaines que le citoyen préoccupé par la question du suicide ou la question autochtone.
Pour mieux comprendre et apprécier l’impact de la diversité ethnoculturelle sur le milieu scolaire et, par conséquent, sur la société, professeurs, chercheurs et praticiens du monde de l’éducation dressent un portrait de la diversité à l’oeuvre dans les écoles québécoises en contexte du vivre-ensemble. Pour ce faire, ils examinent les diverses pratiques d’accommodement et leurs aspects juridiques. Ils proposent un modèle d’éducation interculturelle intégrée dans la formation initiale des futurs enseignants et l’ajout d’une 13e compétence à leur formation initiale et continue. Ils jettent ensuite un regard attentif sur le processus de déconfessionnalisation des écoles primaires et secondaires et sur l’importance de l’éthique en matière d’éducation.
L'écotourisme visité par les acteurs territoriaux
Trois décennies après l’apparition de la notion d’écotourisme, qu’en est-il au juste ? Parlons-nous toujours d’un tourisme aux pratiques alternatives et responsables ou d’un concept marketing vide de sens dédié d’abord à l’attraction et à la fidélisation de nouvelles clientèles ? Aménagistes, économistes, géographes, gestionnaires, juristes et politicologues discutent des avancées et des limites de ce phénomène social. Se penchant sur des cas du Québec, de la France, des Antilles, de l’Europe et de l’Afrique, ils analysent les stratégies déployées par les acteurs de l’écotourisme et leurs impacts sur la dynamique sociospatiale des territoires.
populaire du monde. Or, son histoire reste largement méconnue. Comment sont nés clubs, fédérations et compétitions internationales ? Quand et pourquoi ont été fixées les règles concernant le nombre de joueurs ou la dimension du ballon, en passant par les cartons jaunes et rouges, les corners ou le point de penalty ? Quelles ont été les grandes évolutions tactiques et techniques du jeu, dribbles ou coup de tête ?
C'est à toutes ces questions, et à bien d'autres encore, que répond cet ouvrage sans précédent, appuyé sur une documentation inédite, provenant en particulier des archives de la FIFA. On y découvrira naturellement le roman vrai des grands clubs - Ajax, Bayern, Liverpool, Saint-Etienne, Real, Barcelone -, des entraîneurs charismatiques et des joueurs d'exception tels Puskas, Di Stéfano, le roi Pelé, Cruyff, Maradona, Kopa ou Platini.
Le Numéro 159 de la revue Diversité
intitulé "Roms, Tsiganes, Gens du voyage"
Parution à l’initiative du département Ville École Intégration du Centre National de Documentation PédagogiqueCette revue a été conçue à la suite du colloque "Roms d’Europe : rupture accueils et scolarisations" organisé en décembre 2008 par le Centre académique pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage (CASNAV) de l’académie de Besançon et l’IUFM/Université de Franche-Comté grâce aux partenariats, entre autres, de la Ville de Besançon, du Conseil Général du Doubs, de la Région Franche Comté, du CRDP de Franche Comté et de l’Agence Nationale de Cohésion Sociale et pour l’ Égalité des Chances.
Deux camions-écoles ont pour finalité de promouvoir la scolarisation des enfants du voyage en collaboration avec les familles, les écoles publiques et privées, de dfendre le droit à l’école et de favoriser l’insertion sociale.
Grâce à la présence des camions-écoles sur les terrains depuis quinze ans, tous les enfants d’âge primaire, présents sur la Haute-Saône, sont désormais inscrits dans une école de secteur.
Secteurs géographiques couverts: LURE - LUXEUIL - VESOUL - MONTBELIARD - BELFORT.
Secteurs géographiques en projets:BESANCON, BAUME les DAMES, PONTARLIER, DÔLE.
Anne-Marie Le Gouhir: 06.87.40.97.18
Pierre Girin: 06.87.44.20.88
Jean-Pierre Pheulpin: 06.83.74.51.74
Cet ouvrage réunit aujourd’hui une quarantaine de contributeurs de première importance et de tous horizons parmi lesquels vingt sept ont participé directement aux travaux bisontins.
Enfin, le CNDP et la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration organise le 3 février à Paris une journée de débats autour de ce numéro, le premier de cette ampleur consacré par l’institution scolaire à la minorité la plus importante de l’Union Européenne et à sa situation scolaire.
La caravane musée se présente comme une œuvre à part entière, évolutive et
interactive, à visiter. Créée en 2004 par la plasticienne Tania MAGY, dont les recherches
s’orientent en particulier par rapport à l’histoire des arts Tsiganes, le but est de faire
découvrir aux Spect/Acteurs des expressions contemporaines de cet art Rom ainsi que
des traces des différentes actions entreprises par le biais de l’association Art Rom, de
Voyages (créée en 1997).
La prise de Constantinople (1453), la bataille navale de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), les massacres des patriotes grecs à Chio (1822) ou l'entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne en 1914 jalonnent des siècles d'affrontements sans cesse recommencés entre l'Europe et l'Empire ottoman.
Pourtant, la chrétienté et les sujets du sultan d'Istanbul ne parlèrent pas seulement - on l'oublie trop - le langage des armes. Ainsi, regardé en Occident comme un despote d'un autre temps, le sultan sut se faire réformateur, prêt à adopter les nouveautés culturelles, administratives, juridiques en usage en Europe. L'apparence même des Ottomans céda à la modernisation : au turban et au pantalon bouffant, on substitua bientôt la redingote (ou stambouline) et le fez, avant que Mustafa Kemal n'imposât le chapeau. Si bien qu'à la peur des Turcs, l'Europe mêla la curiosité, à la répulsion un certain attrait, au refus de l'autre une troublante fascination. Elle adopta ses tapis, ses tulipes, son café, l'architecture de ses kiosques et ses rythmes musicaux.
L'Empire ottoman et l'Europe, tout en se déchirant, ne se sont pas ignorés ; ils ont su commercer, s'allier ou nouer des relations diplomatiques. En brossant près de sept siècles de relations à la fois belliqueuses et pacifiques, en faisant dialoguer des cultures que tout semblait séparer, l'ouvrage de Jean-François Solnon bouscule nombre de préjugés.
Cet ouvrage traite de la psychopathologie de l'exil, c'est-à-dire des désordres liés à l'immigration subis par les adultes et les enfants concernant les identités (linguistique, culturelle, généalogique) et les structures de personnalité (blessures narcissiques, sentiment d'insécurité). Groupe d'appartenance et univers de représentations, exil et processus d'acculturation, communication dans la famille et entre familles et institutions, fonctions du cadre thérapeutique: quatre axes d'étude pour permette aux thérapeutes de mieux comprendre les problèmes cliniques de toutes les familles de migrants. Introduction. Représentations religieuses, socio-culturelles, et groupalité psychique. Fonctions des croyances dans l'homeostasie groupale. La représentation du couple. Le couple à l'épreuve de l'exil. Le groupe-fratrie. Le vécu quotidien de la fratrie. Le groupe-famille. Rupture culturelle et configuration familiale. Paradoxe de l'immigration et défenses familiales. Thérapies familiales ethnopsychologiques: le cadre interculturel. Conclusion. Bibliographie. Index.
" Le développement durable ? Oui, mais après ? " est-on en droit de se demander, tant cette expression est désormais utilisée dans tous les domaines et pour toutes sortes d'objectifs plus ou moins clairement affirmés...
Le terme apparaît en effet galvaudé, comme si l'idée de développement durable allait de soi ! Par son application, un nouveau monde est peut-être en gestation, mais pour l'heure, l'état environnemental, social et économique de la planète ainsi que des diverses localités et sociétés qui la composent commence-t-il vraiment à changer ? Assurément, les efforts consentis par les multiples acteurs du développement durable dans le monde se lisent en particulier comme la réponse à une demande croissante de qualité, une qualité qui se conçoit comme l'ensemble des caractéristiques de produits et de services propres à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.
Les caractères culturels de cette attente sont très prégnants, du fait qu'elle émane d'une demande sociale traitée par les entreprises, les États, les organisations non gouvernementales. La qualité apparaît d'ailleurs comme une valeur normative qui implique l'usage d'indicateurs géographiques pour construire l'appareillage de normes et de certifications, déjà très avancé dans les pays du Nord. La qualité est aussi un opérateur spatial dans la gestion de l'environnement.
Enfin, c'est elle qui définit la durabilité des actions entreprises dans le cadre des démocraties participatives. À ce titre, elle s'inscrit déjà dans l'après développement durable. Cette perspective concerne l'ensemble des espaces du globe issus de la dialectique Nature/Culture et peut se résumer en quatre questions primordiales. Des siècles de pratiques et vingt ans d'expérience : la durabilité est-elle durable ? Inégalités Nord-Sud : la solution passe-t-elle par le développement durable ? Espaces, nature et culture : quelles réponses à la demande sociale de qualité ? Développement durable et qualité : quels indicateurs et pour quel " après " ?
La crise récente sonne le glas de la " world company ", cette organisation mondiale caricaturale-et tant caricaturée-insensible aux particularismes locaux, aux considérations sociales et aux problèmes du monde.
Désormais, les chefs d'entreprise ne peuvent plus considérer les aspirations collectives et la sphère publique comme secondaires ou extérieures à leurs intérêts. "Ils ne doivent pas être les derniers à comprendre les changements du monde !" Cette mutation passe par la prise en compte des "parties prenantes" (citoyens, salariés, clients, épargnants) afin s d'intégrer les "coûts sociétaux" dans la définition et le prix des produits, de susciter une co-régulation constructive des marchés et de préserver les intérêts et les aspirations à long terme des collectivités humaines.
L'éco-capitalisme naissant ainsi décrit par Patrick d'Humières est la matrice du modèle économique futur. Prenant le contre-pied de la dénonciation défaitiste de " l'horreur économique ", ce modèle durable l'emportera inéluctablement sur le modèle ancien parce que, lentement, la société civile "prend la main" sur la dynamique des marchés.
Ces professionnels partagent leurs expériences, animés par la volonté d'une nouvelle forme de management et d'une recherche collective de performances : sociétales, environnementales et aussi économiques. Ils ouvrent des pistes de progrès. Avec l'aide de spécialistes comme l'AFNOR, ils proposent une méthode…"
Si cet ouvrage a le mérite de présenter des exemples concrets, il montre aussi les limites des engagements en faveur du développement durable : l'agriculture biologique n'est quasiment pas évoquée, tout comme les OGM et bon nombre de témoignages se cantonnent à la déclaration de bonnes intentions.
De surcroît, la plupart des professionnels interrogés ne semblent manifestement pas prêts à abandonner leurs processus actuels mais seulement à les aménager sur les marges pour plus paraître plus"vert".
Profusion et pénurie - Les hommes face à leurs besoins alimentaires- PUR
L’alimentation s’avère une clé essentielle pour comprendre la communauté, les hiérarchies sociales, la division du travail, les genres, l’échange, la spiritualité et la communication. Provenant de l’anthropologie, de l’archéologie, de l’histoire et de la sociologie, les contributions à cet ouvrage étudient les réponses qu'on apporté différentes sociétés au problème de l’approvisionnement alimentaire.
Depuis la chute du Mur en 1989, la mondialisation est en débat.
Entre l'horizon d'une "fin de l'histoire", démocratique et capitaliste, et la perspective d'un "clash des civilisations", la polémique a fait rage. Hervé Juvin et Gilles Lipovetsky reviennent sur cette controverse. Ils la nuancent et l'approfondissent sans, pour autant, mettre de côté leurs divergences.
L’ouvrage Psychiatrie et homosexualité propose des lectures médicales et juridiques de l’homosexualité dans les sociétés occidentales de 1850 à nos jours. Invertie, lesbienne, homosexuelle, autant de catégories créées ou investies par la médecine et la psychologie au XIXe siècle pour traiter ce que l’on perçoit, au mieux, comme des « anomalies ». Aujourd’hui, en Occident, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale. Que dire alors de la reparative therapy et de ses ex-gays, de l’orientation sexuelle « égo-dystonique » en psychiatrie ou encore de la « perversion » en psychanalyse ? Le présent ouvrage se propose d’analyser la construction de l’homosexualité comme maladie mentale, dans ses rapports avec la science, la politique et le social. Il s’agit ici d’interroger les disciplines médico-psychologiques sur les questions de normalisation des genres, des sexes, et des désirs, pour sortir de cette logique catégorielle. La psychologie, la psychanalyse et la psychiatrie sont-elles prêtes à relever le défi de la lutte contre la stigmatisation, prérequis incontournable à la disparition du classement identitaire ?Ce livre, publié aux Presses universitaires de Franche-Comté, intéressera les professionnels de la santé, les spécialistes en sciences humaines, ainsi que toute personne motivée par la réflexion sur les normes et les différences. Il est écrit par Malick Briki, docteur en Médecine, psychiatre et psychothérapeute au CHU de Besançon.
Malick Briki est Docteur en Médecine, psychiatre et psychothérapeute.Il poursuit actuellement des activités de consultation, de recherche et d'enseignement au centre hospitalier universitaire de Besançon.Extrait de la préface de Florence Tamagne : "Que celui qui vient chercher ici la confirmation de ses préjugés - concernant l'homosexualité ou la profession médicale - passe son chemin. Loin d'être un traité de psychiatrie sur l'homosexualité, la thèse de Mailck Briki se veut un regard réflexif et critique, porté par le psychiatre sur l'évolution de sa discipline et de sa profession, à la croisée de l'histoire de la médecine, de l'épistémologie et de la sociologie des sciences.
Étudiants de l’exil
Migrations internationales et universités refuges (XVIe-XXe s.)
Auteur : Patrick Ferté et Caroline Barrera (dir.)
Au temps de l’humanisme, les héritiers de l’élite européenne ont, pour se former, souvent pratiqué le « voyage étudiant » ; à l’époque moderne, ils ont été nombreux à effectuer le « Grand Tour » du continent. Mais c’est à des migrations estudiantines moins connues, et souvent moins heureuses, que s’intéresse cet ouvrage. Du xvie au xxe siècle, en effet, des jeunes gens issus de minorités ont été contraints d’aller étudier ailleurs, au gré des répressions, notamment religieuses, et sous la contrainte de politiques universitaires discriminatoires (numerus clausus, interdictions diverses, etc.).
Religions et colonisation Afrique-Asie-Océanie-Amériques, XVIe-XXe siècle.
Ed. de l’Atelier, 2009, 335 pages, 28 €
Fruit du séminaire « Religion et colonisation : quel enseignement ? », de l’Institut national de la recherche pédagogique et de l’Institut européen en sciences des religions, les communications rassemblées dans cet ouvrage renouvellent l’approche des facteurs religieux dans le processus colonisation/décolonisation. Le nombre et la diversité des sociétés étudiées à travers le monde produit l’effet d’un kaléidoscope. Pourtant, de la lecture se dégage une mise en ordre de la réflexion à porter sur cette multiplicité de situations qui n’ont d’égal que leur complexité. Les auteurs font ainsi la preuve de la visée pédagogique du séminaire qui les a réunis. Comment rendre accessible la compréhension du fait religieux à l’école ? Sur le terrain colonial et missionnaire qu’ils labourent en tous sens, ils font apparaître des éléments du sol habituellement peu exploités.
Le chant de l'anacondaL'apprentissage du chamanisme chez les Sharanahua (Amazonie occidentale)
Pierre Déléage
L'ambition de ce livre est de faire une desciption précise et détaillée des rituels chamaniques des Sharanahua, peuple d'Amazonie occidentale. Cet ouvrage retrace les différentes étapes de l'apprentissage de ce savoir rituel, depuis la petite enfance jusqu'à l'initiation finale. Au lieu de prétendre reconstruire une illusoire "pensée sharanahua", l'auteur expose la manière dont les chamanes eux-mêmes conçoivent et appréhendent leurs propres savoirs, puis tente d'expliquer comment l'apprentissage de cette "épistémologie" forme l'une des conditions de la transmission de la tradition rituelle.
Comprendre les faits religieux Approches historiques et perspectives contemporaines
Cet ouvrage a pour origine un cycle de conférences données entre 2004 et 2005 à l’IUFM d’Auxerre à l’initiative du Cercle Condorcet d’Auxerre, avec la participation de l’Institut européen en sciences des religions (IESR). Son but est de rendre accessibles à un plus large public quelques-unes des connaissances les plus avancées que les spécialistes des phénomènes religieux peuvent nous proposer aujourd’hui. Il pourra aussi bien satisfaire des lecteurs soucieux de s’instruire sur ces questions que les enseignants cherchant à enrichir et consolider leurs connaissances sur le sujet pour nourrir leur enseignement.
« Comprendre les faits religieux (Scérén-CRDP Dijon, 2009) », IESR - Institut européen en sciences des religions, mis à jour le : 03/09/2009, URL : http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index5208.html
"Il serait bien étrange qu'il se trouvât des hommes noirs si près du pôle, et dans un climat où les ours mêmes sont blancs...""Les noirs peuvent-ils devenir blancs? la question est posée dans Lade : il suffisait d'une brûlure pour que la peau noire devienne blanche."
"Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi ; mais pour étudier l'homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin ; il faut d'abord observer les différences pour découvrir les propriétés."Rousseau - Essai sur l'origine des langues
Espion, résistant, terroriste :
figures du cinéma
textes réunis par Laurent Heyberger
Espion, résistant, terroriste : trois éléments d’un triptyque frappé du sceau du secret et de la fascination. Trois univers qui se chevauchent, se rencontrent, se confondent. Trois figures qui ont inspiré pléthore de films basés sur des faits historiques.
Trois figures dont le rapprochement peut paraître provocateur : qui de nos jours qualifierait les porteurs de valises du FLN algérien de terroristes ? Il faut se rendre à l’évidence du moment vécu : les résistants
des uns sont les terroristes des autres ; quant au film d’espionnage,
il ne cesse de poser la question des apparences, nécessairement trompeuses.
Les films de grands noms du cinéma – Donen, Rohmer, Mankiewicz, von Trotta, Clouzot, Bernard, Chabrol, Ritt- ou de documentaristes reconnus – Copans et Karrel- sont ici contextualisés par une approche
pluridisciplinaire.
Associés au cycle « cinéma et histoire » du festival international EntreVues (Belfort), ces textes sont accompagnés d’un entretien inédit entre Robert Belot et Francis Jeanson, en hommage à ce dernier.
Trente-cinq ans après en avoir proposé la notion, Michel-Louis Rouquette présente ici un échantillon actualisé des travaux sur la pensée sociale. Alors qu'ils se sont au fil des ans multipliés et diversifiés, ils offrent à la fois une unité d'inspiration et une pluralité méthodologique, au coeur de la psychologie sociale. Depuis l'origine, cette perspective de recherche s'attache aussi bien à l'intervention de facteurs sociaux dans la détermination des processus de pensée qu'à la spécificité de ceux-ci lorsqu'ils portent sur des objets sociaux d'importance collective. Ces deux aspects sont les facettes complémentaires d'une même réalité, comme le montrent particulièrement bien l'étude des rumeurs ou celle de la mémoire collective. Touchant à l'ensemble des sciences sociales, à l'épistémologie et à l'histoire, les travaux sur la pensée sociale, dont ce livre rend compte, offrent des outils d'analyse et des clés de compréhension pour les mouvements sociaux d'hier et d'aujourd'hui. Ils permettent de restituer les faits de communication dans un espace conceptuel enrichi, intégrant les activités cognitives et les rapports intergroupes. Ils contribuent ainsi à rendre à la psychologie sociale son statut de discipline nécessaire.
Introduction
Qu'est-ce que la pensée sociale ?
Constituée progressivement au fil de l'histoire, la pensée scientifique se caractérise par quatre traits associés : la logique canonique du raisonnement ; la soumission à l'épreuve des faits ; l'existence d'une forte régulation institutionnelle ; l'exigence de reproductibilité. Ainsi, respectivement, les enchaînements incohérents ou abusifs ne sont pas admis ; lorsque les faits, convenablement établis, contredisent la pensée, celle-ci doit être abandonnée ou retouchée ; des institutions (universités, académies, comités de revue, conseils de laboratoire) définissent et contrôlent la canonicité des productions ; enfin, le sujet individuel s'efface derrière l'explicitation minutieuse des procédures (ce qui est une autre manière de dire que n'importe qui, procédant de la même façon, doit obtenir la même chose). Le fait que les deux derniers traits soient en relation étroite avec la démocratie, sous la forme de l'État de droit et de l'égalité juridique des citoyens, mérite d'être relevé, même s'il semble nous éloigner de la question.
La pensée quotidienne (celle qui s'exprime dans les conversations, l'évocation des souvenirs, la transmission des rumeurs, les passions des foules) n'a pas ces contraintes. Elle en a d'autres. Et nous entrons ici de plain-pied dans le débat : ou bien la pensée quotidienne est une pensée immature, fautive, «biaisée», dont nous ne pouvons faire mieux que de recenser les insuffisances et les erreurs ; ou bien elle possède sa cohérence propre que nous pouvons essayer de comprendre et, d'abord, de restituer. Ce débat n'est pas sans conséquences.
Inspirée par les expériences socio-géographiques des individus créateurs, cette littérature effectue une mise en relation des lieux du monde et des cultures. Dans l'espace de sa naissance effective, elle réussit à apporter la différence culturelle et individuelle, parvenant à entreprendre une émancipation symbolique, car la différence qu'elle institue sur la scène sociale et culturelle n'est pas une différence strictement africaine, inscrite dans un ancien rapport de pouvoir, mais une diversité.
Ce livre analyse les multiples modalités de transformation de la différence en diversité à travers la littérature de la diaspora postcoloniale en France. Il met en évidence l'émergence d'une nouvelle catégorie littéraire qui nous guide vers une meilleure compréhension des relations interculturelles.Auteur
Carmen Husti-Laboye est docteur ès lettres de l'université de Limoges.
Le présent ouvrage est la version remaniée de sa thèse de doctorat qu'elle a soutenue à Limoges en 2007 sous la direction de Michel Beniamino. Elle a publié plusieurs articles autour de la problématique de l'espace identitaire.
quarante ans de mouvement féministe. Pourquoi la revue « Hérodote », spécialiste de la géopolitique, donc de l'étude des rivalités de pouvoirs sur des territoires, s'intéresse-t-elle à cet anniversaire ? Parce qu' il existe bien une géographie des rapports de domination subies par les femmes, prostitution en tête. Ce phénomène, nommé depuis cinq ans « traite des personnes » par les Nations unies, reste difficile à appréhender au niveau mondial, reconnaît la chercheuse Maryse Chureau.
Résumé : Entretien avec Caroline Fourest, essayiste et journaliste, cofondatrice et rédactrice en chef de la revue ProChoix (féministe, antiraciste et laïque).
Le combat féministe est indissociable du combat laïc. Le féminisme laïque est l’antidote aux antiféminismes religieux et, par-delà la notion de laïque, il faut réhabiliter la vocation universaliste du féminisme. On voit, avec les débats autour du voile islamique ou de la mixité des lieux publics, que certains luttent contre les discriminations par le repli communautaire, mais une autre posture plus ambitieuse pour lutter contre le racisme consiste à ne jamais dévier de la demande d’égalité, de droits universels : cette voie est plus longue, mais déconstruit beaucoup plus en profondeur les préjugés et génère beaucoup moins d’effets pervers sur les identités.
Voici, publiées en deux courts volumes, les quatre leçons données en janvier 2009 au Collège de France par une jeune économiste de 37 ans, première titulaire de la chaire internationale « Savoirs contre pauvreté » créée en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD).
Son analyse et sa réflexion se fondent sur des travaux récents réalisés dans divers pays, qui utilisent une méthode expérimentale, généralisée depuis une dizaine d’années en économie du développement. Inspirée des essais cliniques en médecine, elle consiste pour l’essentiel à comparer des groupes tests ayant bénéficié d’un programme, d’une action ou d’une politique spécifique avec des groupes témoins analogues n’en ayant pas bénéficié. On peut ainsi mesurer à la fois la nature, l’impact et l’ampleur des changements apportés par ce programme, cette action ou cette politique spécifique, ce qui donne une précieuse indication pour savoir s’il convient de la développer ou non et éventuellement la corriger ou l’améliorer dans certaines de ses modalités.
Cette évaluation, toujours locale, se fait au plus près du terrain à partir du recueil de données statistiques et d’entretiens avec les personnes censées être bénéficiaires de l’action ou de la politique en question.
Joseph Josy Lévy est anthropologue, professeur au département de sexologie de l’université du Québec à Montréal. C’est un ami personnel des auteurs avec qui il s’entretient, et dont il connaît, parfois mieux qu’eux-mêmes, l’œuvre. Ses recherches principales portent sur la sexualité, le sida et les usages socioculturels des médicaments, thèmes sur lesquels il a publié un grand nombre d’articles. Il a dirigé plusieurs ouvrages collectifs, récemment Questions de sexualité au Québec (avec André Dupras), et Médicaments, de la conception à la prescription (avec Catherine Garnier), tous deux chez Liber.
F. Laplantine
des notions cardinales d’identité et de représentation. La catégorie d’identité, motif dominant des sciences humaines, relève de l’idéologie d’un individualisme personnel ou collectif qui récuse la catégorie de l’altérité et oppose au risque le repli sur le soi propre. Or, si cette idéologie a la peau dure, c’est qu’elle prend ses racines dans la pensée métaphysique qui privilégie la substance à la relation, le thème du Même à celui de l’Autre. On comprend dès lors que la pensée du dehors soit rejetée au profit de celle du dedans, que celle de l’analogie triomphe sur celle de la métaphore, que celle de l’être – de l’« aistre » – soit opposée à celle du devenir. Mais si l’on va au fond des choses, on se rend compte que le mythe de l’identité s’entretient de l’illusion d’une représentation qui serait le miroir d’une présence disponible et déclinée au présent : « La pensée de la représentation n’est pour ainsi dire jamais dans une relation d’étrangeté avec ce qu’elle “représente” » (p. 106). Parce qu’elle dé-réalise le réel en le réduisant à une « vue » de l’esprit, à un système d’images, elle « est une langue morte pouvant nous entraîner vers la mort » (Ibid.).
Que signifie être jeunes et autochtones aujourd'hui ? Quels sont leurs projets, leurs visions du monde et leurs espoirs ? Les jeunes autochtones sont ici considérés comme des agents culturels et sociaux compétents. Atikamekw, Chiapanèque, Kanak, Maaori, Quechua ou Maya, ils participent activement à la transmission et à la transformation des mondes auxquels ils prennent part.
Natacha Gagné est professeur au département de sociologie et d'anthropologie de l'université d'Ottawa. Elle est membre de l'institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS) (UMR EHESS-CNRSINSERM- université de Paris 13) et du centre interuniversitaire d'études et de recherches sur les autochtones (CIÉRA).Laurent Jérôme est doctorant, chargé de cours au département d'anthropologie de l'université Laval et membre du Centre interuniversitaire d'études et de recherches autochtones (CIÉRA).
Avec les contributions de Sophie Barnèche, Marie-Pier Girard, Marie-France Labrecque, Sabrina Melenotte, Sylvie Poirier et Marie Salaün.
"Il serait bien étrange qu'il se trouvât des hommes noirs si près du pôle, et dans un climat où les ours mêmes sont blancs..."
"Les noirs peuvent-ils devenir blancs? la question est posée dans Lade : il suffisait d'une brûlure pour que la peau noire devienne blanche."
"Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi ; mais pour étudier l'homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin ; il faut d'abord observer les différences pour découvrir les propriétés."Rousseau - Essai sur l'origine des langues
PLURILINGUISME, INTERCULTURALITÉ ET EMPLOI :
DÉFIS POUR L'EUROPE
Sous la direction de François-Xavier D'Aligny, Astrid Guillaume, Babette Nieder,François Rastier, Christian Tremblay, Heinz Wismann
Le plurilinguisme est en Europe la forme la plus souhaitable de communication pour le débat public : il porte des valeurs de tolérance et d'acceptation des différences et des minorités. C'est également un important facteur de développement économique, tant pour la communication au sein des entreprises qu'entre elles et en direction des marchés. Alors qu'une vision dominante de la mondialisation tend au monopole d'une seule langue de communication instrumentalisée, il faut pouvoir affirmer la supériorité du plurilinguisme.
L'Harmattan
ISBN : 978-2-296-07892-5 • février 2009 • 408 pages
Ce livre se présente tout d’abord comme la restitution des résultats d’une enquête de terrain menée auprès d’allocataires du RMI interrogés en Île-de-France dans les années 2000. L’auteur restitue le sens que ces individus donnent à la norme institutionnelle d’autonomie à laquelle ils sont soumis via la signature d’un « contrat d’insertion ». Comment les individus font-ils face à l’injonction à se raconter jusque dans leur intimité et à se réaliser dans leur « projet » personnel alors qu’ils sont souvent dépourvus de ressources ? Pourquoi et comment certains individus, mieux dotés que d’autres en capitaux économiques et culturels, peuvent-ils résister à l’incitation forte à rentrer dans les rangs du « précariat » ? Quelles marges de liberté les individus les plus vulnérables peuvent-ils conquérir ? En apportant des éléments de réponse à ces questions, cet ouvrage contribue à approfondir les logiques et les paradoxes de l’insertion des populations qui dépendent des services sociaux pour leur survie. Il constitue en cela une référence incontournable aussi bien pour la réflexion que l’action dans ce domaine.
Cet ouvrage participe d'un renouveau au sein des débats actuels sur l'étude des pratiques artistiques. Ce n'est plus seulement le genre musical étudié qui définit la recherche, mais le regard porté, la perspective sociologique : une expérience musicale ne laisse inchangés ni la musique, ni ceux qui la produisent, ni ceux qui l'écoutent. Elle apparaît dès lors comme une épreuve qui passe entre producteur, auditeur et musique, et qui s'en trouve elle-même modifiée à travers des processus de façonnement et de structuration mutuels entre ces trois pôles.Huit expériences sont ainsi restituées à partir de solides enquêtes de terrain, sur les perceptions du rap dans l'espace public, la sociabilité des raves, les appropriations du dispositif festivalier ou la pratique des amateurs de jazz.
Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales
Impossibles victimes, impossibles coupablesLes femmes devant la justice (XIXe-XXe siècles)
Les femmes représentent moins de 15 % de l'ensemble des individus jugés et elles sont globalement moins sanctionnées, devant la justice ou dans l'opinion publique. À travers des études qui se concentrent soit sur le processus judiciaire lui-même, soit sur sa médiatisation, cet ouvrage étudie l'ambivalence qui fait des femmes à la fois des coupables et des victimes. Il met en évidence une déviance féminine plus diversifiée et délaissée par la recherche, évoquant le vol, l'escroquerie ou la sédition politique autant que les crimes de moeurs. La petite délinquance, souvent oubliée, côtoie les gestes plus spectaculaires et plus connus.
La plateforme d’action adoptée en 1995 à Beijing a été accueillie comme un référendum sur les droits humains des femmes dans douze domaines essentiels de préoccupations (égalité dans l’éducation, l’accès à l’emploi et au revenu, l’élimination de la pauvreté, la participation politique, la lutte contre les violences…). Dix ans après, ce numéro fait le point sur la situation et les droits des femmes aux points de vue social, économique, culturel et politique. Ainsi si les auteurs notent les progrès réalisés, ils pointent tout autant le travail qui reste à faire pour les gouvernements, les organisations internationales et les associations de femmes.
La revue Études Mongoles a été fondée en 1970 par Roberte Hamayon. Réalisée dans le cadre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative de Paris-X jusqu’en 2000, elle l’est aujourd’hui dans celui du Centre d’études mongoles et sibériennes de l’École Pratique des Hautes Études. Son domaine s’est élargi à la Sibérie en 1976, puis à l’Asie centrale et au Tibet en 2004, pour devenir Études Mongoles & Sibériennes, Centrasiatiques & Tibétaines(EMSCAT). EMSCAT publie, en français ou en anglais, des travaux originaux de chercheurs français et étrangers. Lire la suite (...)
Les articles diffusés sur ce site contiennent des caractères de translittération de langues de Sibérie et d'Asie centrale. Pour un affichage optimal de ces caractères, Lire la suite (...)
Jean-Marcel Jeanneney Démocratie au village
La pratique du pouvoir à Rioz en Franche-Comté depuis la Révolution
Ce livre s'attache à raconter par qui et comment l'autorité a été exercée dans une commune rurale au cours des deux derniers siècles et jusqu’à nos jours. Il montre les événements qu’un village – Rioz, dans l’Est de la France – a vécus ; indique le rôle de décisions prises par une autorité royale, impériale ou républicaine ; décrit la manière dont de multiples problèmes ont été résolus, tant bien que mal, par le maire et son conseil municipal : en bref, comment se gouverne un village, au fil de l’histoire locale, régionale et nationale. Ainsi se dessine la chronique colorée d’une petite collectivité qui, ayant à affronter des difficultés très diverses, y a réagi, entre désarroi et vaillance, résignation et énergie.
vol. 25 - n°1 | 2009 :Nouvelles migrations chinoises en Afrique et en Amérique latine
Depuis le tournant du siècle, l'Afrique et l'Amérique latine enregistrent une augmentation sensible des migrations en provenance de Chine. Celles-ci semblent être de trois types : une migration de main-d'œuvre liée à la réalisation de grands travaux par des entreprises chinoises ; une migration commerçante en très forte progression composée de petits entrepreneurs ; une migration prolétaire de transit constituée de personnes à la recherche d'opportunités de passage vers l'Europe ou l'Amérique du Nord. La REMI a souhaité faire le point sur ces phénomènes et réunir dans un dossier thématique des contributions portant sur ces migrations appréhendées sous leurs divers aspects.
Les articles hors dossier traitent de différents thèmes : l'éthique du débat sur la fuite des cerveaux, des usages sociaux de l'histoire de l'immigration, des migrations d'Afrique subsaharienne et enfin des trajectoires migratoires des Boliviens au Brésil.
À la croisée entre un travail de terrain (élaboré à partir de la réalisation d’observations, d’entretiens et de récits de vie…) entrepris depuis le début des années 2000, au sujet des populations issues de l’immigration à Strasbourg, et les apports théoriques du sociologue Georg Simmel "sur l’étranger", l’auteur propose une série de portraits incarnant les principales figures de l’altérité du monde urbain contemporain. PRESSES UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG
Religions et colonisation Afrique-Asie-Océanie-Amériques, XVIe-XXe siècle.
Ed. de l’Atelier, 2009, 335 pages, 28 €
Fruit du séminaire « Religion et colonisation : quel enseignement ? », de l’Institut national de la recherche pédagogique et de l’Institut européen en sciences des religions, les communications rassemblées dans cet ouvrage renouvellent l’approche des facteurs religieux dans le processus colonisation/décolonisation. Le nombre et la diversité des sociétés étudiées à travers le monde produit l’effet d’un kaléidoscope. Pourtant, de la lecture se dégage une mise en ordre de la réflexion à porter sur cette multiplicité de situations qui n’ont d’égal que leur complexité. Les auteurs font ainsi la preuve de la visée pédagogique du séminaire qui les a réunis. Comment rendre accessible la compréhension du fait religieux à l’école ? Sur le terrain colonial et missionnaire qu’ils labourent en tous sens, ils font apparaître des éléments du sol habituellement peu exploités.
Les immigrés et la politique
Cent cinquante ans d'évolution
La France est, dans son histoire, un pays d'immigration où se sont brassés et fixées des populations d'origines diverses.Mais, en 150 ans, l'immigration a changé : la société française aussi.Ce livre analyse la politique publique, de l'opinion, des partis, des syndicats, des associations et des immigrés eux-mêmes. Un premier état des lieux, sur plusieurs années d'enquêtes.
Comprendre les faits religieux Approches historiques et perspectives contemporaines
Cet ouvrage a pour origine un cycle de conférences données entre 2004 et 2005 à l’IUFM d’Auxerre à l’initiative du Cercle Condorcet d’Auxerre, avec la participation de l’Institut européen en sciences des religions (IESR). Son but est de rendre accessibles à un plus large public quelques-unes des connaissances les plus avancées que les spécialistes des phénomènes religieux peuvent nous proposer aujourd’hui. Il pourra aussi bien satisfaire des lecteurs soucieux de s’instruire sur ces questions que les enseignants cherchant à enrichir et consolider leurs connaissances sur le sujet pour nourrir leur enseignement.
« Comprendre les faits religieux (Scérén-CRDP Dijon, 2009) », IESR - Institut européen en sciences des religions, mis à jour le : 03/09/2009, URL : http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index5208.html
Emission UNIVERS-CITES -
Hoka CLAUDE GOUIN
Journaliste
Radio Campus Besançon 102.4
Maison de l'étudiant /
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