« Les abandonnés de la république » : un livre qui alerte sur le sort des amerindiens de Guyane française
Le suicide est devenu la première cause de mortalité des jeunes Wayanas, perdus entre me monde traditionnel et le monde moderne. (Reportage RFO Guyane 2007)
Face à cette violence et à des conditions de vie déplorables (absence quasi-totale d’infrastructures, d’équipements et de services publics), la France n’agit pas comme elle le devrait. Conditions de vie déplorables, éloignement imposé aux jeunes enfants, destruction de la culture et de l’identité amérindiennes, emprise des sectes : elle se contente d’offrir aux Amérindiens, qui ont déjà souffert d’un passé tragique comme d’une acculturation forcée, une nationalité et un drapeau, quelques maigres ressources, mais aucun accès véritable à leurs droits fondamentaux de citoyens français, à la santé et à une éducation respectueuse de leur culture, leur refusant par là-même le droit d’être Amérindiens.
Un livre CD pour fêter les 20 ans du soulèvement zapatiste du 1er janvier 1994.
12 contes et récits • 18 photographies couleurs des communautés zapatistes • un CD contenant les textes du livre lus par diverses personnalités (comédiens, écrivains, musiciens, etc.).
Née de la pluie et de la terre
Née de la pluie et de la terre est le livre d’une rencontre entre deux femmes, de civilisations différentes, qui se reconnaissent comme soeurs dans le tissage d’une parole universelle. L’une est poète, l’autre photographe. Patricia Lefebvre a rencontré Rita Mestokosho lors des séjours qu’elle effectua chez les Innus, peuple autonome du Québec. Ses photographies accompagnent la poésie simple, authentique et chamanique d’une femme qui s’adresse aux forêts, aux lacs, aux rivières, à l’ours, au saumon, au vent ou aux nuages, comme à la grand-mère qui lui a transmis l’amour de la vie.
Rita Mestokoshoest née en 1966 au Québec sur le territoire innu d’Ekuanitshit, où elle vit encore. Elle publie son premier recueilEshi Uapataman Nukum(Comment je perçois la vie, Grand-mère) en 1995. Quatre ans plus tard, le livre est réédité en Suède. J. M. G. Le Clézio la soutient dans son combat pour défendre « La Romaine », une rivière menacée par un projet de construction de barrage. Elle est l’une des voix majeures de la poésie amérindienne. LECTURE FRANCE CULTURE
Rencontre avec Joseph Boyden à la bibliothèque municipale d'Arc et Senans Dans le cadre des Mots Doubs. En partenariat avec la Médiathèque départementale de Prêts du Doubs, la librairie de la Saline Royale, et le club de lecture Arc et Senans-Liesle. Entretien proposer par Nadine Bardey (bibliothécaire d'Arc et Senans), Bernard Portehault (bénévole bibliothèque Arc et Senans), lecture de Christelle Mougin (Médiathèque Les Mots Passants St Vit) et Claude Gouin (journaliste radio campus Besançon, responsable bibliothèque municipale Liesle) ... merci à tous, au publique nombreu-s-es, à Josph Boyden et Pierre Ambroise verser la traduction.
1er partie Rencontre: Jacques Tassin est écologue au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, et l’auteur de « La grande invasion : qui a peur des espèces invasives » (Editions Odile Jacob, 2014, 216 p).« les envahisseurs finissent par devenir indigènes. » A l’heure où les espèces exotiques envahissantes sont considérées par certains scientifiques comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité, Jacques Tassin, chercheur au Cirad de Montpellier, rame à contre-courant. « Nous devons accompagner nos propres enfants et petits-enfants dans la découverte d’un monde qui comptera demain davantage d’espèces invasives mais ne méritera pas pour autant d’être tenu pour mauvais ». lectures :Plantes et animaux venus d’ailleurs -Jacques Tassin. CIRAD – Éditions Orphie, 2010, et FORÊT MARONNE Éditions Orphie Rencontre dans le cadre du colloque organisé par la société d'écologie Humaine
BESOIN DE NATURE invite à un double voyage, scientifique et politique. Il démontre l’enjeu de santé publique que représente l’accès à la nature « pour tous, à tous les âges de la vie », et les possibilités concrètes d’offrir cet accès à chacun : nature des grands espaces, nature de proximité ou dans la ville, jusqu’à la place capitale de la fenêtre, et celle de la plante verte, dans la chambre du malade, du vieillard ou du détenu.
Les réflexions de Louis Espinassous se fondent essentiellement sur quarante années riches d’expériences personnelles, au cours desquelles il a accompagné enfants, adolescents, adultes, publics handicapés ou difficiles, dans des séjours, des classes découvertes ou des stages de formation dans ses Pyrénées ou ailleurs.
Comment faire renouer le dialogue entre l’Homme et la nature, à une époque en crise écologique et sociale Cet essai analyse la rupture historique de l’Homme et de la nature, retrace sont histoire dans le temps et l’espace, en parcourant différentes civilisations, pour enfin constater l’émergence d’une nouvelle relation homme/nature, qui allie, dans les sociétés modernes, les notions d’écologie, de spiritualité et de décroissance. - See more at: http://www.yvesmichel.org/replanter-les-consciences-2652/#sthash.wyKLzqMX.dpuf
Le mouvement indien au Brésil
Du village aux organisations
Cet ouvrage plonge dans les coulisses des mobilisations indiennes et de leurs alliés missionnaires et anthropologues. Il situe l’historicité de la représentation politique, de l’organisation formelle et de la délégation de mandat dans la capacité d’appropriation et d’action des Indiens. Penser le mouvement indien au Brésil comme un tout alors que la raison anthropologique se disperse sur une myriade d’univers ethnologiques : tel est l’objectif d’un ouvrage qui allie la sociologie américaine des mouvements sociaux à l’anthropologie.
Le Jari
Géohistoire d'un grand fleuve amazonien
Fruit d’une abondante documentation historique restituée par de très nombreuses illustrations, cet ouvrage retrace l’histoire de la région fascinante du Jari. Il en montre les dynamiques actuelles, y compris les plus récentes explorations comme l’expédition géographique menée en 2011 qui a permis de remonter le Jari et son affluent le Mapaoni jusqu’à la borne de trijonction Brésil/Surinam/Guyane française. L’histoire et la configuration actuelle de ce territoire en font à la fois un symbole et un condensé de l’histoire de toute l’Amazonie brésilienne.
PrixLucien-Napoléon-Bonaparte-Wyse de la Société de Géographie.
L’ouvrage de P. Hämälainen, Comanche Empire (non traduit en français), couronné de 14 prix historiques, propose en effet une relecture radicale des interactions entre peuples indigènes et colonisateurs européens dans la vaste région qui s’étend des plaines du Nouveau Mexique jusqu’au Rio Grande et du fleuve Arkansas jusqu’au golfe du Mexique. Unifiant ce territoire longtemps considérée par l’historiographie comme un entre-deux, P. Hämälainen identifie un ensemble de pratiques sociales, culturelles, politiques, inspirées par un peuple qui entre sur la scène historique au début du 18èmesiècle et la domine jusqu’au milieu du siècle suivant : les Comanches. Cette domination offre, explique-t-il, toutes les caractéristiques d’un empire, qu’il nomme du terme espagnol deComanchería. Tout en s’appuyant sur les analyses socio-économiques des zones-frontières1, P. Hämälainen en renverse ainsi le présupposé de marginalité : c’est la centralité du pouvoir comanche dans la région qui ressort de son étude, la longue portée d’une influence qui s’exerce des Rocheuses au Mississippi et aux Plaines du Nord pendant près de 150 ans, et, corrélativement, la marginalité des empires coloniaux euro-américains.
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« L’Empire comanche est le meilleur livre jamais écrit sur les Indiens Comanches des Plaines du sud. Il éclairera
beaucoup de lecteurs grâce à ses arguments poussés, affirmant vigoureusement qu’aux xviii
e
et xix
e
siècles et audelà, les Comanches ont créé un empire au centre du continent qui contrôlait l’économie d’une grande partie
de l’Ouest, transformant les territoires espagnols et mexicains du Nord en annexes coloniales, et dominant la
politique de la République du Texas et – durant un temps – celle des États-Unis, dans leurs prétentions impérialistes sur le Sud-Ouest. Si vous n’êtes pas habitué à considérer, dans l’histoire de l’Ouest, les Indiens d’Amérique
comme une organisation, L’Empire Comanche vous amènera à revoir vos positions. » — Dan Flores, Montana :
The Magazine of Western History
Marie-Monique Robin, Notre poison quotidien. La responsabilité de l'industrie chimique dans l'épidémie des maladies chroniques, La Découverte, coll. « cahiers libres », 2011.
"Cet ouvrage militant et bien informé se recommande par la qualité du travail d’enquête journalistique sur lequel il s’appuie et par la démarche de l’auteure dont chacun des livres raconte en détail l’investigation menée à l’occasion d’un de ses films et approfondit son propos. Son objectif affiché est de permettre à chacun de « devenir, s’il le désire, son propre expert " Corinne Delmas
Corinne Delmas, Politiste et sociologue, Maître de conférences à l’Université Lille 2 (FSSEP), membre du CERAPS
« Marie-Monique Robin, Notre poison quotidien », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2011, mis en ligne le 23 mai 2011, consulté le 01 juin 2011.
URL : http://lectures.revues.org/5588
« Ce livre démontre que nous pourrions aller vers une nouvelle catastrophe sanitaire d'une toute autre ampleur que celle du sang contaminé. ».André Aschieri, Vice-président de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset)
Jean-François Narbonne : "Notre environnement est contaminé par de nombreuses substances qui se retrouvent dans les aliments que nous consommons, dans l’air que nous respirons, et finalement dans notre sang. Durant les 30 Glorieuses, des substances toxiques faiblement biodégradables et capables de s’accumuler dans les organismes vivants (PCB, pesticides organochlorés, dioxines…) ont été déversées massivement dans l’environnement. Des règlementations ont beau avoir été mises en place pour limiter leur dispersion dans la nature, on les retrouve encore dans le sang et les graisses des individus. Aujourd’hui, les progrès de la chimie on permis l’arrivée dans notre quotidien d’une multitude de nouveaux produits : peintures, détergents, parfums, cosmétiques, plastiques, revêtements anti-tâche, meubles traités aux retardateurs de flamme, insecticides… dont la fabrication et/ou l’utilisation relarguent des substances comme les phtalates, les parabènes, le bisphénol A, les retardateurs de flamme, les composés perfluorés. Or, les effets sur la santé de ces substances toxiques sont de plus en plus inquiétants".
Emilie Hache, Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique
Laurence HarangDocteur et professeur de philosophie à Toulon "Emilie Hache, maître de conférence à l'Université de Nanterre et auteure de ce brillant ouvrage-Ce à quoi nous tenons, propositions pour une écologie pragmatique-, prend acte de la crise écologique depuis les années 80. Inspirée par J. Dewey et W. James, E. Hache entend définir son questionnement à l'aune de ses propositions pragmatiques. Quel sens faut-il donner à cette crise à la fois scientifique, politique et morale ? Les données du GIEC à propos du réchauffement climatique sont sans appel ; la disparition de la biodiversité est une évidence... Pour autant, est-il possible d'imputer des responsabilités ?" Suite...
Le chant de l'anaconda
L'apprentissage du chamanisme chez les Sharanahua
(Amazonie occidentale)
Pierre Déléage
L'ambition de ce livre est de faire une desciption précise et détaillée des rituels chamaniques des Sharanahua, peuple d'Amazonie occidentale. Cet ouvrage retrace les différentes étapes de l'apprentissage de ce savoir rituel, depuis la petite enfance jusqu'à l'initiation finale. Au lieu de prétendre reconstruire une illusoire "pensée sharanahua", l'auteur expose la manière dont les chamanes eux-mêmes conçoivent et appréhendent leurs propres savoirs, puis tente d'expliquer comment l'apprentissage de cette "épistémologie" forme l'une des conditions de la transmission de la tradition rituelle.
Lire l'article duLos Angeles Times sur Annie Leonard
Ouvrage très bien documenté qui donne quelques pistes de réflexions et s'intéresse à la consommation des Américains mais aussi de la Planète. D'une écriture simple avec des exemples précis l'auteur nous montre le cheminement d'une société qui se trouve dans une impasse mais à chaque impasse elle propose une solution une ouverture possible vers un meilleur. Un bazar organisé autour de thématiques fortes et d'actualité comme l'eau, le recyclage, le bois en partant d'une évidence liée à notre mode de vie nous consommons, pour cela il faut extraire d'abord des matières premières, produire, distribuer, et enfin consommer ce qui implique qu'il faut jeter. Alors aujourd'hui nous devons réfléchir à une façon de faire car il faudra + de 5 planètes pour vivre comme les américains et 2.5 comme les Français. Pourquoi 20 % de la population profite de 80% des ressources pendant que 80% subissent le changement climatique? il faut aller voir aussi sa vidéo sur Le site du Story of Stuff Project.
aller la vie faut la peine d'être vécu...
"Les dégâts infligés à la planète ne cessent de nous interroger sur notre responsabilité, nous contraignant à reconnaître notre comportement prédateur, du moins en pays développés.........le Yang du ciel et le Yin dela Terre. C'est dans le tourbillon de leur rencontre à la surface du monde que se forme la vie...
Habiter le monde. Chroniques du XXIe siècle’, Ethnies 35-36
L’un des phénomènes marquants de ce début de siècle est la montée en puissance des mouvements indigènes de résistance et d’affirmation identitaire associée à une solidarité internationale résolue à rompre définitivement avec l’héritage colonial. De tous les continents s’élèvent les voix de peuples de plus en plus déterminés à se faire entendre et respecter par un monde qui les a longtemps ignorés après les avoir spoliés, stigmatisés et persécutés.
CHAMANISMES ET MEDECINES DE LA TERRE
HOZHO exprime l’état idéal de santé, beauté, harmonie auquel doit tendre toute personne. C’est la langue des Diné-navajo. Depuis la création, tous les êtres humains ont cherchés cette union parfaite entre eux et l’univers; le chamanisme a donc toujours existé.
Comme le résume si justement Laurent Huguelit, qui nous accorde l’interview portrait de ce premier numéro," il est important que les gens comprennent que le chamanisme est un ensemble de techniques, de connaissances et de conceptions millénaires qui méritent un grand respect, parce qu’elles font partie de l’histoire humaine et qu’elles sont à la source de nos cultures." HOZHO, c’est aussi l’envie de parler de chamanisme au quotidien et de partager notre passion pour ce rapport très particulier avec les esprits de la Nature.
Dans cet essai enlevé et engagé, l’auteur affirme au contraire que le souci des animaux fait partie intégrante de notre humanité. Il montre dans quelle mesure l’animal est pour nous un interlocuteur à part entière, et parfois un partenaire, auprès duquel nous avons contracté une dette infinie. Analysant notamment les problèmes posés par l’expérimentation animale – dont il révèle toute la complexité –, il plaide pour le développement d’une bioéthique de la réciprocité : si nous pouvons prendre beaucoup à l’animal, nous devons aussi lui donner beaucoup.
Ce livre de philosophie pratique est destiné à donner des munitions à tous ceux qui persistent à défendre la cause animale, mais aussi à tous ceux qui souhaitent penser l’humain au-delà de l’idée d’une barrière hygiénique qui le préserverait d’une contamination suspecte par les autres animaux.
Dominique Lestel construit depuis plus de quinze ans une anthropologie philosophique qui s’appuie sur une épistémologie critique de l’éthologie et qui refuse de penser l’humain comme une citadelle menacée par l’inquiétante proximité des autres animaux. Son travail suscite un intérêt croissant aux quatre coins du monde, y compris en dehors des milieux universitaires. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Paroles de singes. L’impossible dialogue hommes-primates (La Découverte, 1995), Les Origines animales de la culture (Flammarion, 2001)et L’Animal singulier (Seuil, 2004).
l’humanisme est mort en 1945. Si une nation ne repose plus sur une fiction politique, d’inspiration humaniste, pour souder ses citoyens, quelle gestion des hommes ?
Corps, cosmos et environnement
chez les Nahuas de la Sierra Norte de Puebla
Une aventure en anthropologie
Pierre Beaucage
forme complexe et durable de mise en valeur de leur environnement tropical de montagne. L’auteur insiste sur les systèmes de représentations qui intègrent les taxonomies de la faune et de la flore en instituant le corps humain en métaphore fondamentale du cosmos. L’importance de cet effort de systématisation apparaît clairement dans le contexte actuel, où les peuples autochtones revendiquent, comme partie intégrante de leur identité, une forme propre d’établir des relations avec l’environnement matériel et symbolique.
La peur
de la nature
L'homme moderne, malgré sa conviction d'espèce supérieure, vit avec un drame caché : la peur de dame nature, sa mère originelle.…Bloquée par une peur ancestrale.
Au-delà des causes économiques, politiques, culturelles, sociales, qui rendent ardue la protection de la nature, il en est une, beaucoup plus cachée, insaisissable et sourde qui prévaut sur toutes les autres : l'homme occidental, maître économique actuel de la planète, a peur de la nature… et de sa part d'animalité.
CAHIERS
DE MUSIQUES
TRADITIONNELLES
Vol. 19/2006CHAMANISME ET POSSESSION Le chamanisme et les cultes de possession intéressent aujourd’hui un large public en quête de nouvelles formes de religiosité ; ils sont aussi au centre de nombreux travaux récents en anthropologie sociale et religieuse. En dépit d’univers symboliques largement comparables, il est communément admis que la distinction entre ces deux formes rituelles réside dans le fait que, dans le chamanisme, c’est l’officiant qui est censé « voyager » hors de son corps à la rencontre d’un esprit, alors que la possession est plutôt caractérisée par la « descente » de ce dernier dans le corps de l’adepte.
Mer de Boue,
"Quand l'éther se reflète dans tes eaux tumultueuses, et que même le soleil descend boire à ton sein, je te vois ô toi, la grande déesse généreuse, comme la gloire de tous les peuples amérindiens".
Hadrien Rabouin, raconte sa rencontre avec la Selva. après son périple avec sa vache en 2008 sur près de 1300 kilomètres à travers la France, ce fils d'agriculteur nous fait partager ses moments épineux dans la jungle amazonienne en Guyanne. Sans idées précises mais avec la volonter de mourir là pour renaitre là, il marche sur sa vérité, sur un enseignement à la vie et une préparation à la mort du corps en toute simplicité, pas de blabla d'aventurier, pas de spychologie néochamanique, avec ses mots ses croquis son vécu son histoire un voyage au bout de l'absolu et de la quête..........
Ecologie, communauté et style de vie est le livre le plus emblématique du mouvement de la deep ecology. Arne Næss y présente sous une forme rassemblée les grands principes de sa philosophie environnementale, l'Ecosophie T: un système éthique cohérent d'inspiration spinoziste dans lequel la valeur des choses est jugée indépendamment de leur utilité. Næss met aussi en relief l'incapacité de presque toutes les grandes philosophies à penser la nature de manière conséquente. Contre les conceptions purement objectives, subjectives ou phénoménales de la réalité, il propose une lecture relationnelle et gestaltiste du monde et exprime en toute clarté les bases fondamentales et révisables de son système dont il conçoit la norme la plus haute sous le nom de " réalisation de Soi !". Sous ce terme laissé volontairement vague, il entend l'activité selon laquelle les besoins et les désirs individuels s'accordent avec la reconnaissance du caractère fondamental de toute vie. Arne Næss déploie ce système selon une dynamique logique jusqu'au niveau des recommandations les plus concrètes.
"Arne Næss s'engage dans la cause écologiste et, dès 1970, élabore son fameux concept "d'écologie profonde", en opposition à l'écologie dite "superficielle", qui selon lui, se focalise uniquement sur la réduction de la pollution et la sauvegarde des ressources matérielles en vue de garantir le niveau de vie actuel des sociétés riches. A l'inverse, l'écologie profonde s'inscrit dans le long terme et place la réflexion au niveau métaphysique (elle est écosophie) afin de transformer durablement la conception moderne du rapport de l'homme à la nature..." (Charles Ruelle dans L'écologiste n°28)
Jean-Michel Beaudet et Jacky Pawe
Dans la grande Amazonie comme dans toutes les basses terres d’Amérique du Sud, les répertoires anciens se dansent pied à plat en regardant devant soi ou vers le sol. On danse en groupe et les danseurs, les danseuses, le plus souvent, se tiennent entre eux, le lien prenant des formes qui varient d’une culture et d’une danse à l’autre. Chez la plupart des peuples, les danseurs développent des parcours chorégraphiques complexes générateurs de sens et de transformations cosmologiques.
Un combat fait de flèches et de massues contre les pelleteuses qui détruisent la forêt de son peuple, les Kayapos. Son village va disparaître enfoui sous les eaux du barrage de Belo Monte. C’est pour nous alerter qu’il vient pour un dernier voyage en Europe, 20 ans après sa tournée mondiale avec Sting. 20 ans déjà…. La situation s’est encore aggravée en Amazonie. Hors du temps, il ignore le jour de sa naissance.
Dans cet ardent plaidoyer pour les tropiques, Francis Hallé défend une conception des basses latitudes à rebours des analyses actuelles. Ces régions, qui ont à ses yeux une importance bien supérieure à celle qu’habituellement on leur concède, constituent pour la planète tout entière une référence, un berceau, un moteur.
Cette position, qui va de soi dans de nombreux domaines – climats, biologie, diversité ethno - logique, maladies, techniques agricoles… –, conserve toute sa pertinence en économie : avant d’être colonisées, les populations tropicales ne respectaient-elles pas l’environnement mieux que ne le font aujourd’hui les pays riches, victimes de leur surdéveloppement ? La question ici en jeu, rarement soulevée, est donc d’ordre planétaire : c’est celle de l’inégalité économique entre les tropiques et les latitudes tempérées.
Pour tenter d’y répondre, et après avoir dénoncé les contre-vérités des ignobles et tenaces théories racistes, l’auteur s’attache à évaluer les facteurs politiques – esclavage, colonisation, néocolonialisme –, mais ceux-ci, recevables pour les périodes récentes, ne permettent pas d’élucider, dans une vaste perspective historique, l’origine de ces inégalités entre les latitudes.
Il avance alors une hypothèse biologique : fondée sur la sensibilité de l’homme aux variations de longueur des jours, celle-ci expliquerait les différences conportementales qui, entre les tropiques et les latitudes tempérées, influencent profondément les structures psychologiques, les progrès scientifiques et les constructions sociales.
Face aux dérèglements actuels – changements climatiques, montée du niveau des mers, déforestation tropicale, pollution, érosion de la biodiversité, épuisement des ressources, pénurie d’eau potable –, face aux réflexes colonisateurs attisés par la mondialisation et à la survivance du racisme, il est urgent de mettre au coeur du débat cette “condition” de l’homme tropical.
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Traversée de l’Amérique dans les yeux d’un papillon
Laure Morali
"Nous nous visitons les uns les autres avec nos soifs de disparitions et de renaissances à perdre haleine. Nous posons la tête sur les épaules des hommes. Et quand nous touchons leurs cicatrices, souvenirs d'un sang donné au soleil, on devient cette Femme Coquillage qui porta dans son ventre les premiers jumeaux. On se souvient que la mer recouvrait les territoires ou nous essayons de nous enraciner malgré tout"
"Kuei nukum! la porte se referme la chaleur retombe en châle sur nos épaules."
Ekuanitshit, Sault en Mouton, Montréal, Albany, Denver, Taos, Santa Fe, Albuquerque, Cayenne, Kourou,Cacao, Rivière au Tonnerre, du Québec au Nouveau Mexique, de la Gyuanne à l'Alaska, nous allons passer le reste de la nuit au chaud comme dans le ventre d'une mère sur le tapis de sapin tressé....Est, Nord, sud , Ouest, Ciel, Terre et les anciens, une Traversée de l'Amérique dans les yeux d'un Papillon.....Un roman initiatique qui demande à chacun de se détacher des contingences de ce monde, un passage dans les profondeurs de l'être, une métaphysique de la nature......quel lien existe-t-il entre les êtres, les rêves, la quête et l'expérience de la vie ? qui pourrait interpréter cette vision ? comment expliquer ce glissement vers un autre niveau de cognition, la nature du rôle des formes de l'environnement est indissociable....Traversée de l’Amérique dans les yeux d’un papillon est un livre d’une grande rêverie, qui met en lien les êtres, les paysages et les cultures. « On change de peau chaque fois que quelqu'un nous raconte son histoire. On oublie d'où l’on vient. On ne sait plus à qui appartiennent cette tristesse, cette joie. On est parfois léger, on butine, parfois lourd comme une pierre. » Le roman retrace l’itinéraire d’une jeune femme qui, grâce à son errance, découvre la soif du monde et de l’autre.
" Pourquoi entamer ce livre sur le "système Terre" par le climat? Parce que le géologue a peut-être plus à apporter au climatologue que celui-ci n'en a encore conscience. Comment avons-nous donc abouti au fameux problème du réchauffement climatique? Comme souvent en science par des chemins inattendus. Sans remettre en cause la réalité du réchauffe-ment global des 150 dernières années, on est encore loin d'avoir identifié avec assez de sûreté les moteurs des changements climatiques pour en prédire le devenir. Pour comprendre les évolutions capricieuses de l'atmosphère et des océans sur les longues échelles de temps, il faut aussi comprendre celles de la terre solide.
Le plan B : Pour un pacte écologique mondial
Lester BROWN
Editions Calman Levy (2007)
De la fin des guerres coloniales du dix-huitième siècle à l’élection d’Evo Morales début 2006, l’ouvrage analyse plus de deux cents ans d’insurrections qui ont réussi à transformer par la base l’État et la société bolivienne grâce à une mobilisation populaire sans précédent. Il retrace l’histoire de ces mouvements, présentant leur origine ancrée dans une spécificité locale, leur rencontre avec les luttes marxisantes, et leur évolution vers une nouvelle manière d’affronter un néolibéralisme de plus en plus violent. L’ouvrage analyse enfin les modifications apportées par l’administration d’Evo Morales dont le programme affirmé est de mettre un terme à un impérialisme étasunien régressifs et à un colonialisme interne destructeur à travers une nationalisation des ressources naturelles (pétrole et gaz) et à un nouveau système de représentation politique.
L’humanité est confrontée à une mutation historique de grande ampleur. Le type de développement généré par l’Occident dans les années 1950 apparaît gravement malade sans que se dessine nettement un nouvel horizon. Est-il durable et généralisable à l’ensemble de la planète ? Peut-il encore être humanisé ? À quel prix ? Sinon, par quoi et comment le remplacer ? La complexité des changements en cours et leurs conséquences nécessitent une mobilisation citoyenne et une compréhension des événements. Sociologue et spécialiste des questions de développement, Paul Houée articule sa réflexion autour de trois idées force : faire prendre conscience de l’ampleur des défis qui se présentent et de l’urgence de réponses globales ; refonder un développement des peuples sur des bases solides puisées entre les grandes civilisations et les religions pour penser l’avenir ; enfin, dessiner quelques orientations de réflexion et d’action pour bâtir un développement humain et solidaire, participatif et durable. Cet ouvrage, documenté et très accessible, propose des repères pour repenser le développement et des pistes pour changer la société en conciliant deux dimensions : agir local en pensant global, agir global en pensant local.
La forêt primordiale
Bernard Boisson est photographe, écrivain-poète
Il est un seuil parfois plus invisible qu une lisière, peut-être le seuil le plus intérieur de toute forêt : celui où disparaît une nature encore
familière, et ou commence celle qui revêt la dimension de l Ailleurs. C est lors de ce franchissement que très spontanément, nous venons à dire « oui ! c est là ! ».
Désormais notre voix devient plus basse, nos échanges plus laconiques jusqu à se dissimuler dans le silence de l écoute.
Si nous entrons dans cette vieille forêt naturelle seulement avec un regard, il se peut qu à l inverse nous en ressortions avec une vision.
Effectivement en ces terres perdues, nous pouvons dépasser la seule disposition à voir pour nous retrouver dans cette impression
d entendre intérieurement ce que nous voyons ! Notre regard devient habité par tout ce qui vit. Il n y a pas que notre vue ; tous nos sens
s intériorisent, se recueillent pareillement. La résonance du lieu incise nos perceptions. Dès lors, nous sommes troublés de découvrir
qu un monde aussi étranger à nous-mêmes puisse autant vibrer dans l inconnu de notre intimité ! Une sensation plus vive d exister nous
envahit graduellement et nous déborde. L impression de reprendre connaissance nous conquiert. C est comme si l éveil extirpait de
nous un oubli qui outrepasse la seule mémoire de notre existence...
Le suicide chez les jeunes Autochtones et l'effondrement de la continuité personnelle et culturelle
Pourquoi tant de jeunes se suicident-ils ? Pourquoi ce problème est-il si dramatique chez les Autochtones du Canada ? Cet ouvrage original propose une interprétation unifiée des manifestations individuelles et collectives du suicide chez les jeunes Autochtones. S’inscrivant dans les études développementales et adoptant une approche transculturelle, il propose d’aborder cette importante question à partir de la notion de continuité, personnelle et culturelle. Les auteurs montrent que les jeunes, autochtones comme non autochtones, qui sont particulièrement à risque sont ceux qui ne parviennent pas à faire le pont entre leur passé et leur avenir, bref à faire sens de la continuité de leur personne dans le temps. Semblablement, les communautés autochtones chez qui le suicide jeune est à peu près inexistant sont précisément celles qui, collectivement, prennent des mesures pour se maintenir dans le temps en tant que communautés. Profond et simple tout à la fois, cet ouvrage rejoindra aussi bien le spécialiste des sciences humaines que le citoyen préoccupé par la question du suicide ou la question autochtone.
Que signifie être jeunes et autochtones aujourd'hui ? Quels sont leurs projets, leurs visions du monde et leurs espoirs ? Les jeunes autochtones sont ici considérés comme des agents culturels et sociaux compétents. Atikamekw, Chiapanèque, Kanak, Maaori, Quechua ou Maya, ils participent activement à la transmission et à la transformation des mondes auxquels ils prennent part.
Natacha Gagné est professeur au département de sociologie et d'anthropologie de l'université d'Ottawa. Elle est membre de l'institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS) (UMR EHESS-CNRSINSERM- université de Paris 13) et du centre interuniversitaire d'études et de recherches sur les autochtones (CIÉRA).
Laurent Jérôme est doctorant, chargé de cours au département d'anthropologie de l'université Laval et membre du Centre interuniversitaire d'études et de recherches autochtones (CIÉRA).
Avec les contributions de Sophie Barnèche, Marie-Pier Girard, Marie-France Labrecque, Sabrina Melenotte, Sylvie Poirier et Marie Salaün
" Cinq siècles après le débarquement de Colomb en Amérique, vivent ainsi encore quelque quarante millions d'autochtones, citons, entre d'autres, Amuesha, Chiapatèques, Hopi, Inuit, Iroquois, Navajo, Pataxo, Pueblos, Sioux, Siriono, Trumai. Cette multitude de Premières Nations présente, de plus, une grande variété de cas notamment aux plans de la langue, du régime foncier, de l'organisation politico-sociale, de leurs relations avec les sociétés des Etats-nations.
Mais, en dépit de leurs multiples différences, ces peuples ont en commun l'épreuve de la colonisation et de la spoliation de leur patrimoine, matériel et culturel. Aussi, de plus en plus fortement, les autochtones, aussi bien au nord du Rio Grande qu'au sud, se mobilisent et revendiquent la reconnaissance de leur identité et de leurs droits. La diversité des réalités autochtones requiert donc une méthode comparative, démarche qui constitue l'axe de l'Institut des Amériques.
Ce colloque, dont les actes sont publiés ici, a ainsi bénéficié de l'organisation conjointe de l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine - Centre de recherche et de documentation de l'Amérique latine, du Centre d'études canadiennes, de l'Observatoire de la politique étrangère américaine et du Centre d'études et de recherches sur la vie économique des pays anglo-saxons, ainsi que du soutien de l'ambassade américaine et de l'ambassade du Canada à Paris.
Par ailleurs, la pluralité des disciplines, qui concourt à la formation de l'Institut des Amériques, permet, en croisant les perspectives de mettre en évidence la complexité des problématiques posées par le fait d'être Indien dans les Amériques. En effet, la confrontation de l'autochtonie avec la modernité relève des questions liées à l'identité et à l'insertion : Comment peuvent s'articuler les droits des autochtones avec le droit des Etats et l'ordre international ? Comment se définit l'espace de l'autochtonie ? Comment reconstruire l'identité autochtone quand la sociabilité moderne est mise en question ? Quel avenir pour les langues et les cultures des peuples autochtones lorsque l'écriture et l'éducation paraissent encore dominées par d'autres ? Comment préserver son identité face au nouvel ordre mondial sans pour autant s'enfermer dans l'essentialisme ?
«Comme ces chasseurs qui attendent d'être assez âgés pour fabriquer de leurs mains le tambour en peau de caribou qui laissera voyager leurs rêves les plus profonds, Joséphine a laissé le temps faire son ouvrage avant de se sentir prête à libérer son chant. Tant de récits se sont déposés en elle, ils sont devenus avec les années le terreau -de mousse, de neige, de lichen, d'empreintes de sabots et de raquettes bien rondes, d'osselets de tête de truite grise- de ses poèmes.» — Laure Morali, extrait de la postface de Bâtons à message .
Quand une parole est offerte,
elle ne meurt jamais.
Ceux qui viendront.
l'entendront.
Menutakuaki aimun,
apu nita nipumakak.
Tshika petamuat.
nikan tshe takushiniht.
— Joséphine Bacon, Extrait de Bâtons à message
Les changements climatiques, en cause dans le déséquilibre des écosystèmes et du développement du vivant, participent à la modification de la carte agricole mondiale. En effet, la productivité agricole pourrait varier à la fin du siècle de - 50 % pour les pays de l'hémisphère Sud à 15 % pour ceux de l'hémisphère Nord : des projections scientifiques disparates qu'explique très clairement Bernard Seguin dans cet ouvrage qui fait le point sur le futur de nos champs et de nos enclos face à la révolution climatique. Il aborde le thème emblématique de la migration de la vigne vers le Nord et son pendant : l'avenir des terroirs viticoles. Il évoque aussi des questions économiques et sociales graves.
Ce livre propose une réflexion nuancée sur les enjeux des changements climatiques dans les greniers du monde.
La revue Études Mongoles a été fondée en 1970 par Roberte Hamayon. Réalisée dans le cadre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative de Paris-X jusqu’en 2000, elle l’est aujourd’hui dans celui du Centre d’études mongoles et sibériennes de l’École Pratique des Hautes Études. Son domaine s’est élargi à la Sibérie en 1976, puis à l’Asie centrale et au Tibet en 2004, pour devenir Études Mongoles & Sibériennes, Centrasiatiques & Tibétaines(EMSCAT). EMSCAT publie, en français ou en anglais, des travaux originaux de chercheurs français et étrangers. Lire la suite (...)
Les articles diffusés sur ce site contiennent des caractères de translittération de langues de Sibérie et d'Asie centrale. Pour un affichage optimal de ces caractères, Lire la suite (...)
Parole d'Amer INDIENS
Rencontre avec des écrivains Québec et Amérindiens
INDIENS D AMAZONIE - Réminences d'un passé lointain-5 Continents René FUERST - Ethnologue Suisse
Un témoignage exceptionnel, au lendemain de la seconde guerre mondiale, sur une région grande comme dis fois la Suisse, région connue sous le com de Mato Grosso, "Forêt dense", pratiquement inexploirée et peuplée d'Indiens hostiles à l'époque à toute approche. René Fuerst revient sur cette expédition et le Parc du Xingu, il avait à l'époque 22 ans.
Née en 1931 en Suisse, Claudia Andujar passe son enfance en Transylvanie, Hongrie et Roumanie, puis devient réfugiée après la Seconde Guerre mondiale. En 1946, elle part à New York rejoindre un oncle, seul survivant avec elle de toute la branche familiale paternelle. Puis, en 1955, elle retrouve sa mère à São Paulo, décide de rester au Brésil. Dès 1958, elle publie des essais photographiques pour les magazines américains tels que Life, Look, Fortune, Jubilee, Aperture et la revue brésilienne Realidade.
En 1971, ce magazine prépare une édition spéciale sur l'Amazonie mais il n'est pas prévu d'y montrer les Indiens, tant les préjugés à leur encontre sont forts et le gouvernement leur est défavorable. La photographe insiste pour faire un reportage sur une tribu de la forêt amazonienne. C'est sa rencontre avec les Indiens Yanomami (signifiant “Êtres humains”). Ses images révèlent une grande beauté et une certaine sensualité. La rédaction décide de publier l'essai parmi d'autres liés à l'ouverture des grandes routes et au développement de l'Amazonie. Pour Claudia Andujar, cette rencontre décisive avec les Yanomami va la lier profondément à eux et elle leur consacrera désormais presque trente années de sa vie. Elle vit auprès d'eux, parfois durant de longues périodes, observe leurs rites et leurs coutumes, s'imprègne de leur culture. Le cadre lui-même, souvent baigné d'une faible lumière, lui inspire une esthétique originale qui traduit sa longue observation de leur vie et du chamanisme, expression essentielle de leur culture.
CLAUDIA ANDUJARYanomami, la danse des images Texte d'Alvaro Machado. Marval, 184 pp., 59 euros.
QUOTIDIEN : jeudi 13 décembre 2007 Claudia Andujar travaille depuis trente-six ans auprès des Indiens .
LIBERATION BRIGITTE OLLIER La découverte du peuple Yanomami Claudia Andujar, née en 1931, est une des plus grandes photographes brésiliennes actuelles. Elle a rencontré l'Amazonie dans les années 60. Dès le début des années 70, elle découvre les Yanomami (signifiant “Êtres humains”), un peuple de chasseurs et d'horticulteurs de la forêt amazonienne vivant dans un territoire situé de part et d'autre de la frontière du Brésil et du Vénézuela. Elle décide alors d'abandonner sa carrière de photojournaliste pour se consacrer à ce peuple. Claudia Andujar séjourna ainsi à de nombreuses et longues reprises avec les Yanomami et accompagna en photographie leur quotidien durant près de trente ans. Portraits, scènes de vie, cérémonies chamaniques constituent une œuvre qui échappe au seul regard ethnographique pour devenir une œuvre artistique à part entière. Cette monographie retrace après une sorte d'état premier d'une vie en osmose avec la nature, la rencontre avec le monde dit “civilisé” puis la fracture que celle-ci a engendrée notamment avec le projet de construction de la route Perimetral Norte et l'invasion du territoire Yanomami par les chercheurs d'or dans les années 80. Claudia Andujar a milité dès le début pour une reconnaissance du territoire des Yanomami qu'un décret présidentiel a rendu officielle en 1992. Co-fondatrice en 1978 de l'organisation non gouvernementale CCPY (Commmittee for the Creation of aYanomami Park), elle a travaillé au développement de programmes de santé et à un projet d'éducation bilingue yanomami-portugais à la demande des Yanomami de Demini.
Pour mieux comprendre et apprécier l’impact de la diversité ethnoculturelle sur le milieu scolaire et, par conséquent, sur la société, professeurs, chercheurs et praticiens du monde de l’éducation dressent un portrait de la diversité à l’oeuvre dans les écoles québécoises en contexte du vivre-ensemble. Pour ce faire, ils examinent les diverses pratiques d’accommodement et leurs aspects juridiques. Ils proposent un modèle d’éducation interculturelle intégrée dans la formation initiale des futurs enseignants et l’ajout d’une 13e compétence à leur formation initiale et continue. Ils jettent ensuite un regard attentif sur le processus de déconfessionnalisation des écoles primaires et secondaires et sur l’importance de l’éthique en matière d’éducation.
L'écotourisme visité par les acteurs territoriaux
Trois décennies après l’apparition de la notion d’écotourisme, qu’en est-il au juste ? Parlons-nous toujours d’un tourisme aux pratiques alternatives et responsables ou d’un concept marketing vide de sens dédié d’abord à l’attraction et à la fidélisation de nouvelles clientèles ? Aménagistes, économistes, géographes, gestionnaires, juristes et politicologues discutent des avancées et des limites de ce phénomène social. Se penchant sur des cas du Québec, de la France, des Antilles, de l’Europe et de l’Afrique, ils analysent les stratégies déployées par les acteurs de l’écotourisme et leurs impacts sur la dynamique sociospatiale des territoires.
Ecologie, spiritualité : la rencontre
Des sages visionnaires au chevet de la planète
En 2005, visionnaires et écologistes se sont rassemblés pour partager leur point de vue sur les origines de la crise écologique.
Transcription et rédaction de Christine Kristof-Lardet.
Ce livre est publié avec le soutien de WWF ADOME et l'UNIVERSITE DE RIMAY NALANDA.
En quoi une vision spirituelle peut- elle apporter des solutions immédiates ?
Voilà un ouvrage qui s’attache dans un premier temps à poser des faits, à constater, à révéler l’état de la planète sur quelques points clés (eau, agriculture, biodiversité). C’est dans un second temps s’interroger sur le lien fondamental entre écologie et spiritualité.
Dans une approche transversale, vous y trouverez aussi des réflexions sur des domaines purement environnementalistes, des questions sociales, culturelles, psychologiques mais aussi dans le domaine religieux.
Cet ouvrage est une anthologie des témoignages, des réflexions et des propositions de ces sages visionnaires. Le lecteur trouvera dans ces pages toute la richesse de cœur et d’esprit de femmes et d’hommes dont la générosité, l’ingéniosité et l’intrépidité contribuent au «ré-enchantement du monde» et à la réalisation d’une société d’harmonie.
Hervé KEMPF
"Pour sauver la planéte, sortez du capitalisme L'histoire Immédiate-SEUIL
Dans un récit original, l'auteur explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour en sortir, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique.
Il est un seuil parfois plus invisible qu une lisière, peut-être le seuil le plus intérieur de toute forêt : celui où disparaît une nature encore
familière, et ou commence celle qui revêt la dimension de l Ailleurs. C est lors de ce franchissement que très spontanément, nous venons
à dire « oui ! c est là ! ».
Désormais notre voix devient plus basse, nos échanges plus laconiques jusqu à se dissimuler dans le silence de l écoute.
Si nous entrons dans cette vieille forêt naturelle seulement avec un regard, il se peut qu à l inverse nous en ressortions avec une vision.
Effectivement en ces terres perdues, nous pouvons dépasser la seule disposition à voir pour nous retrouver dans cette impression
d entendre intérieurement ce que nous voyons ! Notre regard devient habité par tout ce qui vit. Il n y a pas que notre vue ; tous nos sens
s intériorisent, se recueillent pareillement. La résonance du lieu incise nos perceptions. Dès lors, nous sommes troublés de découvrir
qu un monde aussi étranger à nous-mêmes puisse autant vibrer dans l inconnu de notre intimité ! Une sensation plus vive d exister nous
envahit graduellement et nous déborde. L impression de reprendre connaissance nous conquiert. C est comme si l éveil extirpait de
nous un oubli qui outrepasse la seule mémoire de notre existence...
" Le développement durable ? Oui, mais après ? " est-on en droit de se demander, tant cette expression est désormais utilisée dans tous les domaines et pour toutes sortes d'objectifs plus ou moins clairement affirmés...
Le terme apparaît en effet galvaudé, comme si l'idée de développement durable allait de soi ! Par son application, un nouveau monde est peut-être en gestation, mais pour l'heure, l'état environnemental, social et économique de la planète ainsi que des diverses localités et sociétés qui la composent commence-t-il vraiment à changer ? Assurément, les efforts consentis par les multiples acteurs du développement durable dans le monde se lisent en particulier comme la réponse à une demande croissante de qualité, une qualité qui se conçoit comme l'ensemble des caractéristiques de produits et de services propres à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.
Les caractères culturels de cette attente sont très prégnants, du fait qu'elle émane d'une demande sociale traitée par les entreprises, les États, les organisations non gouvernementales. La qualité apparaît d'ailleurs comme une valeur normative qui implique l'usage d'indicateurs géographiques pour construire l'appareillage de normes et de certifications, déjà très avancé dans les pays du Nord. La qualité est aussi un opérateur spatial dans la gestion de l'environnement.
Enfin, c'est elle qui définit la durabilité des actions entreprises dans le cadre des démocraties participatives. À ce titre, elle s'inscrit déjà dans l'après développement durable. Cette perspective concerne l'ensemble des espaces du globe issus de la dialectique Nature/Culture et peut se résumer en quatre questions primordiales. Des siècles de pratiques et vingt ans d'expérience : la durabilité est-elle durable ? Inégalités Nord-Sud : la solution passe-t-elle par le développement durable ? Espaces, nature et culture : quelles réponses à la demande sociale de qualité ? Développement durable et qualité : quels indicateurs et pour quel " après " ?
La crise récente sonne le glas de la " world company ", cette organisation mondiale caricaturale-et tant caricaturée-insensible aux particularismes locaux, aux considérations sociales et aux problèmes du monde.
Désormais, les chefs d'entreprise ne peuvent plus considérer les aspirations collectives et la sphère publique comme secondaires ou extérieures à leurs intérêts. "Ils ne doivent pas être les derniers à comprendre les changements du monde !" Cette mutation passe par la prise en compte des "parties prenantes" (citoyens, salariés, clients, épargnants) afin s d'intégrer les "coûts sociétaux" dans la définition et le prix des produits, de susciter une co-régulation constructive des marchés et de préserver les intérêts et les aspirations à long terme des collectivités humaines.
L'éco-capitalisme naissant ainsi décrit par Patrick d'Humières est la matrice du modèle économique futur. Prenant le contre-pied de la dénonciation défaitiste de " l'horreur économique ", ce modèle durable l'emportera inéluctablement sur le modèle ancien parce que, lentement, la société civile "prend la main" sur la dynamique des marchés.
Ces professionnels partagent leurs expériences, animés par la volonté d'une nouvelle forme de management et d'une recherche collective de performances : sociétales, environnementales et aussi économiques. Ils ouvrent des pistes de progrès. Avec l'aide de spécialistes comme l'AFNOR, ils proposent une méthode…"
Si cet ouvrage a le mérite de présenter des exemples concrets, il montre aussi les limites des engagements en faveur du développement durable : l'agriculture biologique n'est quasiment pas évoquée, tout comme les OGM et bon nombre de témoignages se cantonnent à la déclaration de bonnes intentions.
De surcroît, la plupart des professionnels interrogés ne semblent manifestement pas prêts à abandonner leurs processus actuels mais seulement à les aménager sur les marges pour plus paraître plus"vert".
Profusion et pénurie - Les hommes face à leurs besoins alimentaires- PUR
L’alimentation s’avère une clé essentielle pour comprendre la communauté, les hiérarchies sociales, la division du travail, les genres, l’échange, la spiritualité et la communication. Provenant de l’anthropologie, de l’archéologie, de l’histoire et de la sociologie, les contributions à cet ouvrage étudient les réponses qu'on apporté différentes sociétés au problème de l’approvisionnement alimentaire.
Depuis la chute du Mur en 1989, la mondialisation est en débat.
Entre l'horizon d'une "fin de l'histoire", démocratique et capitaliste, et la perspective d'un "clash des civilisations", la polémique a fait rage. Hervé Juvin et Gilles Lipovetsky reviennent sur cette controverse. Ils la nuancent et l'approfondissent sans, pour autant, mettre de côté leurs divergences.
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Ouvrage coordonné par Sébastien HAUGER et préfacé par Nathalie Kosciusko-Morizet, alors secrétaire chargée de l'écologie.
Cet ouvrage propose une synthèse originale des réponses que l'on peut apporter aujourd'hui aux grandes questions qui concernent l'environnement et les rapports - effectifs, symboliques ou culturels - que nous entretenons avec lui.
Pourquoi placer ainsi l'environnement à la croisée des savoirs? Parce que, devant l'ampleur de la crise environnementale, nous sommes contraints de faire des choix. Leur nature et leur portée seront d'autant mieux comprises qu'elles auront été éclairées selon des perspectives et des méthodes différentes. À cette diversité des approches correspond également une diversité des réponses qui, si elle insiste sur l'étendue de notre responsabilité, accroît d'autant celle de notre liberté.
LA CHRONIQUE RECIDEV
( proposition lecture de Philippe Godard)
Organisé par le WWF France, RNF, REFORA, le MAB France et le Cemagref, le colloque a rassemblé plus de 330 gestionnaires, naturalistes, penseurs et scientifiques à Chambéry du 27 au 31 octobre 2008. L’ouvrage permet de dévoiler des éléments scientifiques mais également sociologiques sur un vaste sujet d’actualité : tenter d’intégrer à la gestion de la biodiversité, la naturalité, l’empreinte humaine et le sentiment de nature.
Comme le titre l'indique, ce deuxième tome (qui fait suite à "de l'apparition de la vie à l'homme moderne") cherche à préciser la définition que l'on peut faire de l'humain.
Au fil des études comparatives avec les primates antropoïdes non-humains, l'espèce humaine se trouve peu à peu dépossédée ce que l'on a longtemps considéré comme des singularités : le rire, la culture, le langage, ...)
Ce livre, d'une profondeur et d'une rigueur peu communes, explore chaque facette de l'humanité. Il reste réservé à un public averti : ce n'est pas à proprement parler un ouvrage de vulgarisation.
Yves Coppens a prononcé sa leçon inaugurale au Collège de France en 1983. Est-il besoin de dire quels progrès ont effectués la paléoanthropologie et la préhistoire en un peu moins d'un quart de siècle ? La leçon de clôture qu'il a donnée en 2005 dresse un double bilan : celui de ses propres travaux mais aussi celui de sa discipline. On ne saurait imaginer sur les origines de l'humanité synthèse plus concise que ce texte aussi dense que brillant.
L'unité de l'humanité est celle d'une espèce biologique que nous ne saurions extraire de l'ensemble des formes de vie non humaine qui constitue bien plus que son « environnement ».
À ce constat désormais incontestable, les sciences humaines et sociales opposent néanmoins la thèse de l'exception humaine : dans son essence propre, l'homme transcende à la fois la réalité des autres formes de vie et sa propre « naturalité ». Le philosophe pose qu'Homo est un « moi » ou un « sujet », radicalement autonome et fondateur de son propre être ; le sociologue tient que cette transcendance se situe dans la société, par essence « anti-naturelle ». L'anthropologue affirme, lui, que seule la « culture » (la création de systèmes symboliques) constitue le propre de l'homme.
L'humanité s'inscrit dans la vie grâce à des visions globales du monde et à des savoirs empiriques morcelés. La thèse de l'exception humaine est une vision du monde. Son coût, au regard de son utilité supposée, est exorbitant – l'impossibilité d'articuler les savoirs empiriques assurés en une vision intégrée de l'identité humaine qui conjugue les sciences de la culture et les autres connaissances concernant l'homme.
Voici, publiées en deux courts volumes, les quatre leçons données en janvier 2009 au Collège de France par une jeune économiste de 37 ans, première titulaire de la chaire internationale « Savoirs contre pauvreté » créée en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD).
Son analyse et sa réflexion se fondent sur des travaux récents réalisés dans divers pays, qui utilisent une méthode expérimentale, généralisée depuis une dizaine d’années en économie du développement. Inspirée des essais cliniques en médecine, elle consiste pour l’essentiel à comparer des groupes tests ayant bénéficié d’un programme, d’une action ou d’une politique spécifique avec des groupes témoins analogues n’en ayant pas bénéficié. On peut ainsi mesurer à la fois la nature, l’impact et l’ampleur des changements apportés par ce programme, cette action ou cette politique spécifique, ce qui donne une précieuse indication pour savoir s’il convient de la développer ou non et éventuellement la corriger ou l’améliorer dans certaines de ses modalités.
Cette évaluation, toujours locale, se fait au plus près du terrain à partir du recueil de données statistiques et d’entretiens avec les personnes censées être bénéficiaires de l’action ou de la politique en question.
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Hoka CLAUDE GOUIN
journaliste
Radio Campus Besançon 102.4
Maison de l'étudiant /
36a Avenue de l'Observatoire
25030 Besançon Cedex - France